Par CATHERINE LAGRANGE, À LYON
Les 22 et 29 mars prochains auront lieu partout en France les élections départementales.
Pourtant, dans l'agglomération lyonnaise, ce sont surtout les élections municipales de Vénissieux,
organisées en même temps, qui retiennent l'attention. Après l'annulation par le Conseil d'État du
dernier scrutin municipal de Vénissieux, de nouvelles élections sont en effet organisées dans cette
commune de la banlieue lyonnaise. Et dans ce bastion historique du parti communiste (PC), où a
régné pendant plusieurs décennies la figure André Gerin, l'enjeu est double.
Et l'élection placée sous haute tension...
Il s'agit, pour les communistes, de tenter de conserver l'une de leurs dernières terres d'élection,
progressivement grignotée par les autres formations politiques.
Le PS y a déjà récupéré le siège de député. Scrutin après scrutin, la droite et l'extrême droite y font
également des avancées. Mais l'élection municipale de Vénissieux s'avère aussi être un enjeu
majeur pour Gérard Collomb et pour le PS.
C'est ici, à Vénissieux, qu'est élu Bernard Rivalta, un de ses très proches, qui préside le Sytral,
l'autorité publique organisatrice des transports en commun lyonnais. Et si Rivalta ne parvient pas
à se faire élire ici, il ne pourra plus légalement diriger ce secteur clé de l'aménagement de la
métropole lyonnaise. Enfin, Vénissieux, troisième ville du département avec 61 000 habitants,
envoie à elle seule sept élus à la métropole. Sept sièges qui pèseront lourd pour assurer une
majorité fragile à Gérard Collomb au sein de cette nouvelle assemblée.