Un "Macron-sourire", c'est une tuile de plus pour les salariés...Raison de plus pour eux de manifester
La loi, que Macron prépare, pourrait créer un nouveau contrat de travail pour les PME, réclamé par le patronat. L'employeur pourrait ainsi licencier plus facilement ses employés en fonction de ses résultats économiques.
Raison de plus pour eux
de voter avec ses pieds
sur le pavé parisien
le 9 avril prochain
Au lendemain de la défaite de la gauche aux départementales,
le ministre de l'Economie veut lancer des réformes pour
"accélérer la reprise qui est en cours".
Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle loi pour les PME, le numérique et pour relancer les investissements privés, lundi 30 mars. "Il faut lancer des réformes d'ici l'été qui permettent de continuer à la fois le déverrouillage de l'économie française et d'accélérer la reprise qui est en cours", a déclaré le ministre de l'Economie à la presse, après avoir lancé la Semaine de l'industrie, à Beaune (Côte-d'Or).
La veille, Manuel Valls avait promis "de nouvelles mesures" pour l'investissement public et privé afin de "[favoriser] la création d'emplois dans les petites et moyennes entreprises" (PME). Cette loi Macron II a pour but d'apporter des"simplifications juridiques et réglementaires" pour les PME et les très petites entreprises (TPE). Elle doit aider les secteurs traditionnels "à tirer profit du numérique qui est un levier d'innovation et de montée en gamme", a-t-il précisé dans le TGV à son retour de Bourgogne, après avoir visité un site de l'opticien Atol spécialisé dans les lunettes connectées.
Un nouveau contrat de travail pour les PME ?
Le ministre souhaite aussi "consolider l'industrie française du numérique avec des mesures de simplification" qui seront mises sur la table d'ici l'été. Elles seront accompagnées de "mesures de relance de l'investissement privé", a-t-il précisé.
Selon Les Echos, la loi pourrait créer un nouveau contrat de travail pour les PME, réclamé par le patronat. L'employeur pourrait ainsi licencier plus facilement ses employés en fonction de ses résultats économiques.
Quant à la loi pour la croissance et l'activité, plus connue sous le nom de loi Macron, le ministre souhaite accélérer sa mise en œuvre pour que "l'application se fasse au plus vite". Elle doit être soumise en séance plénière au Sénat à partir du 7 avril.
Face à la fronde de l'aile gauche des députés PS, le gouvernement avait dû recourir à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter en première lecture, le 19 février, le projet de loi Macron à l'Assemblée nationale.