20 577 496 électeurs ne sont pas allés voter, l’abstention s’établit à 49,83%, moins que ne l’annonçaient les sondages, il reste qu’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé. En Seine Saint Denis l’abstention est nettement plus importante à 63,18% ou en Moselle (55,13%)
L’annonce des premières estimations et les premières déclarations laissaient penser qu’il n’y avait pas de perdants ce qui a permis au Monde de parler de « mirage d’une élection sans perdant ».
Il est pourtant difficile d’éviter de parler de déroute pour le PS. Dans le Nord par exemple, où il est majoritaire depuis 1998 le PS est éliminé dans 27 cantons sur les 41 de ce département le plus peuplé de France.
Selon les chiffres du ministère de l’intérieur:
les binômes du Partis socialiste recueillent 2 703 751voix soit 6,23 % des inscrits ( 10, 7 % en 2011, 16,65% en 2008), ceux de l’Union de la Gauche 1 661 516 voix soit 3,89%, ceux du PCF 263 052 voix soit 0,61%.
Les candidats PS et Front de gauche soutenus pas le PS arrivent en tête dans 512 cantons sur 2054, « La gauche » a été éliminée au premier tour dans 500 cantons environ, soit un canton sur quatre.
Les Binômes UMP recueillent 1 320 854 voix soit 3,22 % des inscrits, ceux de l’Union de la droite 4 246 149 voix soit10, 08 %, les binômes du Front National 5 108 066 voix soit 11,99 % des inscrits. L‘UMP et ses alliés sont en tête dans 821 cantons soit 41,18 %. Le FN est en tête dans 322 cantons, soit 16,15 % des cantons dépouillés.
286 conseillers ont été élus au premier tour (220 élus de droite, 56 pour la gauche, 8 pour le Front national) il reste 1851 conseillers à élire (1 536 duels, 314 triangulaires, une quad
SOURCE:rangulaire, en Haute-Vienne).
Du coup les dirigeants du PS se rassurent comme ils peuvent :« Le bloc de gauche résiste mieux que prévu », déclare Carlos Da Silva, porte-parole du PS et proche du premier ministre, cela n’a pas empêché ce dernier d’appeler à voter pour la droite au deuxième tour.
Toutes les projections des instituts de sondage font apparaître la réalité : le rejet du gouvernement et de sa politique qui se traduit par une déroute du PS qui ne sera pas sans conséquence sur sa capacité à soutenir le gouvernement.