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Le gouvernement Hollande met la France à l'heure militaire
Visite du général Jean-Pierre Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre, à une unité de l'opération « Sentinelle », dans une l'école juive de Savigny-sur-Orge (Essonne). « Sentinelle » désigne le déploiement de soldats sur le territoire national depuis le 7 janvier.

Visite du général Jean-Pierre Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre, à une unité de l'opération « Sentinelle », dans une l'école juive de Savigny-sur-Orge (Essonne). « Sentinelle » désigne le déploiement de soldats sur le territoire national depuis le 7 janvier.

par Jean LEVY

 

"Y-a-pas de sous" pour le social

mais le pouvoir (dit) socialiste en trouve pour

 

  • L’Opération Sentinelle

 

Selon Le Monde

 

Première priorité

 

La défense doit répondre à la demande présidentielle de placer sur le territoire national, en permanence, une force de protection de 7 000 soldats, deux fois plus importante que dans l’ancien plan Vigipirate. Pour disposer de 7 000 hommes, il faut un réservoir trois fois supérieur. La « force opérationnelle terrestre », fixée à 66 000 soldats dans le Livre blanc, doit donc être augmentée.

 

Décidé après les attentats de janvier, le déploiement de 10 500 hommes, devenu « opération Sentinelle », ne pouvait durer au-delà de quatre semaines compte tenu des moyens disponibles.

Les préparations aux opérations extérieures ont été réduites, des formations annulées, des congés annulés. Selon les chefs militaires, il était impossible de continuer sans renoncer à certaines opérations extérieures.

 

La défense espère sauver jusqu’à 18 500 postes parmi les 34 000 qui devaient disparaître.

Deuxième priorité

Le renseignement, qui mobilise déjà environ 6 milliards d’euros dans la LPM. Des effectifs ont été attribués en janvier à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ; d’autres sont annoncés, notamment à la Direction du renseignement militaire. Des achats vont être accélérés : drones Reaper, satellites optiques.

Ces crédits vont permettre de mettre en oeuvre la loi récente sur les nouveaux pouvoirs donnés aux services de renseignement, toujours en direction des "menaces intérieures", baptisées "menaces  terroristes"

Mais où trouver l'argent ?

3,8 milliards d'euros supplémentaires

 

Le retour de l’armée sur le territoire national se fera sans que la France renonce à ses opérations extérieures (opex), selon la feuille de route présidentielle. Or, au cours de l’année 2014, la simultanéité de nombreux engagements a conduit les armées au bord de la rupture : avec 9 000 soldats à l’extérieur, elles sont déployées au-delà du contrat fixé par le Livre blanc. Elles opèrent au Sahel (3 500 soldats), en Centrafrique (1 700), en Irak (800), au Liban (850), dans le Golfe de Guinée (un navire), sur le front est de l’Europe (avions et blindés, mais aussi moyens de renseignement). Il faut ajouter l’assistance aux forces africaines contre Boko Haram et l’aide à l’Armée syrienne libre.

Le retrait planifié de Centrafrique (moins de 1 000 soldats fin 2015) dégagera peu de moyens. Il faudra en outre partager avec les autres ministères la charge des « surcoûts opex », qui dépasse 1 milliard par an.


Selon LE POINT et l'AFP, 

les armées pourront recourir à la "cession-location" de matériels militaires. 

Le ministère de la Défense pourra louer via des "sociétés de projet" certains matériels militaires (frégates et avions de transport), en vertu d'un amendement gouvernemental au projet de loi Macron voté jeudi à l'Assemblée pour trouver les milliards manquants dans son budget 2015.

L'Etat pourra céder certains équipements achetés ou en cours d'acquisition (des frégates et des avions de transport militaire A400M), dans le cadre d'un marché public, à une ou plusieurs "sociétés de projet" à capitaux majoritairement publics, qui les loueront ensuite au ministère de la Défense.

 

L'amendement prévoit notamment d'autoriser la cession de biens des armées qui "ne sont pas devenus inutiles" et qui ont vocation à être déployés sur des théâtres d'opération ou encore à préserver la continuité du service public, en garantissant "l'insaisissabilité" des équipements, notamment si la société de location comprend des capitaux privés.

L'objectif pour la Défense est de maintenir son budget 2015 alors que les sommes initialement prévues dans la loi de programmation militaire au titre de recettes exceptionnelles, soit 2,2 milliards d'euros, n'arriveront pas tout de suite.

L'essentiel des recettes devait en effet provenir de la vente aux enchères de fréquences très haut débit (700 mégahertz) aux opérateurs de téléphonie mobile, mais cette vente n'est pas prévue avant le mois de décembre 2015.

Le gouvernement a donc décidé de mettre en place ces sociétés de projets au motif d'éviter des retards de paiement jugés pénalisants aussi bien en termes économiques qu'en termes d'emplois.

Ces sociétés de projets doivent être abondées à hauteur de 2,2 milliards d'euros par le biais du portefeuille géré par l'Agence des participations de l'Etat (APE).

Les frégates présentent l'avantage d'être des équipements assez coûteux qui, à la vente, dégageront rapidement des liquidités, tandis que l'A400M offre des perspectives intéressantes de location de services et de coopération avec d'autres pays, avait fait valoir le 21 janvier le ministère de la Défense.

Egalement adopté, un sous-amendement de l'UMP Jean-François Lamour prévoit que le gouvernement remettra au Parlement un rapport avant la mise en oeuvre de ces sociétés de projet.

S'il a voté la création du mécanisme de cession/relocation prévu par le gouvernement, M. Lamour a exprimé ses "interrogations" et plaidé pour rebudgétiser les crédits correspondant aux ressources exceptionnelles de la loi de programmation militaire.

Front de gauche et UDI ont voté contre ce système que l'ancien ministre centriste de la Défense Hervé Morin a brocardé comme "cocasse et invraisemblable"

 

 

 

 

Tag(s) : #Politique française
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