Deux scénarios électoraux
concurrents ou complémentaires ?
par Jean LEVY
Au lendemain du congrès des "Républicains", base de (re)lancement du missile Sarkozy, droite affichée dure, en concurrence avec celle de Marine Le Pen, Juppé fait entendre sa petite musique...en laissant entendre qu'il serait, lui, le candidat de la "droite et du centre" !
Concurrence ou stratégie alternative ?
Chacun pense aujourd'hui qu'aucun socialiste ne sera présent au second tour de la "présidentielle" en 2017.
Face à cette situation, Sarkozy compte jouer la partie en concurrence directe avec le Front national, et plus "républicain" (modèle US Tea Party) que lui, tu meurs !
Mais, dans cette situation, l'ex-président de la République, au second tour, bénéficierait modérément des voix socialistes, car un tel "front républicain" serait dur à avaler pour l'électorat PS, voir centriste.
Par contre, l’accord avec un candidat bon chic bon genre, tel Alain Juppé, bien plus fréquentable que le sieur Nicolas, serait, pensent certains à « gauche » comme à droite, plus facile à faire admettre. On entend déjà l'orchestre médiatique solférino-bordelais jouer frénétiquement la grosse corde pour la "défense de la République", menacée par les "hordes bleu-marine"...
Donc deux scénarios, et deux candidats potentiels issus de l'ex UMP !
Et pourquoi pas dès le premier tour, dans le cas ou le Medef et Bruxelles souhaiteraient .un candidat PS au second tour - Hollande ou Valls - avec qui la "paix sociale" est mieux garantie...
Les grandes manœuvres commencent.
De quoi faire les délices du tout Paris mondain !
Mais les Français, les milieux populaires en premier lieu, vont-ils être les spectateurs désabusés de ces films d'horreur, usés jusqu'à la pellicule ?
Et si notre peuple, celui de 89 et de 93, celui de la Commune, celui de 36 et de la Résistance sifflaient ces mauvais acteurs et décidait lui-même de jouer un autre spectacle ?
POLITIQUE FICTION ?
Lisez l'information qui suit pour vous faire une opinion...
écrit :
Je veux et j’exige. L'ex-Premier ministre Alain Juppé a affirmé hier lors du Grand Rendez-vous Europe 1/i-Télé/Le Monde qu'il ne participerait pas à la primaire des Républicains (ex-UMP) en vue de l’élection présidentielle de 2017 si celle-ci n'était pas ouverte au centre.
Des menaces en l’air ?
Pour une primaire très ouverte
"Si ce sont des primaires des Républicains, ce sera non. Il faut que ce soit des primaires de la droite et du centre pour l'alternance. Et c'est pas gagné" reconnait-il.
Pour l’heure, il est prévu que les candidats du centre (UDi et Modem) soient les bienvenus s'ils souhaitent se présenter, à des conditions fixées par leur propre parti.
Alain Juppé poursuit : "si le match, c'est les primaires des Républicains entre Le Maire et Sarkozy, ça ne marchera pas".