Dirigisme contre néolibéralisme
Pour développer son industrie automobile, la Chine n’avait pas hésité à imposer des droits de douane de plus de 100% pour imposer aux constructeurs internationaux d’y construire des usines, en partenariat avec des locaux…
La question démocratique
Il ne s’agit de dire que la Chine serait un modèle indépassable. On peut penser que la démocratie est un pré-requis essentiel pour nos sociétés. D’ailleurs, curieusement, on voit chez certains néolibéraux une forme de fascination pour la réussite de certains modèles autocratiques. Dans un dossier réalisé il y a deux mois par The Economistsur Singapour, pouvait poindre une forme de relativisme sur le caractère non démocratique du régime de la Cité-Etat, sans oublier que le journal oubliait que sa réussite économique devait largement à sa petite taille et à sa position, comme le Luxembourg ou la Suisse sur le continent européen. Mais le néolibéralisme n’est pas toujours démocratique…
Mais sans renoncer à ses idéaux démocratiques, on peut également respecter la Chine et le chemin qu’elle prend. Après tout, le Japon et la Corée du Sud ont évolué progressivement et lentement vers des régimes de plus en plus ouverts et démocratiques.
Merci donc à la Chine de démontrer que la religion néolibérale n’est qu’une religion totalement abstraite, si souvent contredite par une réalité que ses missionnaires, dont quelques uns sévissent régulièrement sur le blog, préfèrent ne pas voir, dans leur vision du monde en noir et blanc.