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Chili: Mort de Manuel Contreras Sepulveda, ex-bras droit de Pinochet. Communiqué du Parti communiste du Chili

Solidarité Internationale PCF

 

Le Parti communiste du Chili

à propos de la mort d’un assassin

 

Vendredi 7 août 2015 est mort, à l’Hôpital militaire, Manuel Contreras Sepulveda, l’architecte du génocide de milliers de Chiliens, le persécuteur cruel et impitoyable des dirigeants et des membres du Parti communiste du Chili. Il est mort condamné à 526 ans de prison pour 75 enlèvements, 3 meurtres, 2 conspirations, un enlèvement d’enfant, laissant tant de ses crimes toujours non élucidés faute de preuve.

 

Manuel Contreras, bras droit du dictateur Augusto Pinochet, était aussi l’inventeur de ces montages qui cherchaient non seulement à légitimer leurs crimes mais aussi, à dénigrer, à marquer d’une tâche noire les militants de gauche dans l’histoire du Chili. Des machinations que certains essaient de faire revivre encore aujourd’hui, avec succès, sombre héritage des préjugés que la dictature a réussi à installer.

 

De la même façon, malgré des centaines de poursuites et de condamnation à son encontre, Contreras est mort en général de la République en retraite, sans avoir reconnu aucun de ses crimes, emportant avec lui des informations essentielles pour faire prévaloir la vérité et la justice dans notre pays et sans avoir exprimé le moindre regret.

Suivant le Code de justice militaire, Manuel Contreras devrait être déchu de sa qualité de général.

 

Clairement, Manuel Contreras n’a pas agi seul. D’autres officiers et civils l’ont appuyé ou ont travaillé pour son compte, dans la réalisation de son action génocidaire.

Il est urgent que les institutions civiles aussi bien que militaires mettent fin à la dissimulation et à l’impunité qui empêchent de connaître la vérité.

 

 

Extrait de la bio rapide de Manuel Contreras

extrait de la dépêche AFP annonçant sa mort :

 

Contreras a été le créateur et unique directeur de la Direction nationale du renseignement (DINA), à laquelle est imputée la majorité des victimes de la dictature chilienne (1973-1989) - plus de 3.200 morts ou disparus et plus de 38.000 personnes torturées au nom de la lutte antisubversion.

Considéré comme le bras droit de l'ancien président Pinochet - son professeur à l'académie militaire avec lequel il déjeunait quotidiennement dans les premières années du régime - il a été condamné à de multiples reprises, devenant l'un des plus grands criminels jugés de l'histoire du Chili, mais a toujours nié que la DINA ait été à l'origine de tortures ou de disparitions.

La DINA a pu disposer de jusqu'à 60.000 agents et informateurs, y compris à l'extérieur du Chili, quand il s'agissait d'éliminer des dissidents exilés en Europe ou aux Etats-Unis. Elle tenait des opposants prisonniers aussi longtemps qu'elle le désirait dans ses prisons secrètes, ne rendant compte qu'à Pinochet.

- Opération Condor -

Manuel Contreras a participé à la création et mise en application de l'"Opération Condor", plan d'extermination des opposants coordonné par les dictatures sévissant dans plusieurs pays d'Amérique latine dans les années 70 (Chili, Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay).

 

Tag(s) : #Impérialisme
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