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Le débat sur la SORTIE de L'EURO n'est PLUS TABOU au "Front de Gauche"

 
 
 
 

La crise grecque

pousse le Front de gauche

à revoir sa position

sur la sortie de l'euro

LE SCAN POLITIQUE - Après s'être longtemps refusés à évoquer l'option, certains cadres de la formation de gauche radicale s'estiment désormais «dans l'obligation» d'en débattre.
 

«Il y a bien une évolution.» Alors que Jean-Luc Mélenchon, qui a porté les couleurs du Front de gauche (FDG) à la présidentielle de 2012, s'est longtemps refusé à évoquer l'option d'une sortie de la zone euro, les lignes semblent désormais bouger au sein de la gauche radicale française.

Secouée par l'issue de la crise grecque et par la rigueur imposée à Athènes début juillet, la conseillère municipale de Sevran, Clémentine Autain, a ainsi jugé dans Marianne que «l'attitude autoritaire de l'Eurogroupe» mettait son camp «dans l'obligation de débattre de la sortie de l'euro».

Une position pour le moins éloignée de celle prônée depuis des années par une partie de sa famille politique. Au Parti communiste notamment, où l'on concède toutefois que «l'actualité récente ne peut qu'amener à travailler sur ces questions-là». «Mais poser cette question alors que rapport de force européen est aussi défavorable à la gauche alternative, c'est apporter de l'eau au moulin d'Angela Merkel et ceux qui ont tout fait pour créer les conditions d'un Grexit», conclut auprès du Scan le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles.

Refus catégorique de toute comparaison avec le Front national

«C'est chez les camarades communistes que cela bloque le plus. Mais il est clair que l'idée est maintenant plus facile à manier», précise cependant le coordinateur politique du Parti de Gauche, Éric Coquerel, joint par le Scan. «Cela fait un bout de temps que le PG s'est penché sur le sujet, en élaborant un “plan A” et un “plan B”. Aujourd'hui, je ne peux que me réjouir de voir que certains nous rejoignent avec l'idée qu'il ne faut pas exclure cette piste», poursuit-il, rappelant la «Résolution sur l'euro» adoptée le 10 avril 2011 au conseil national du PG.

Pas question, en revanche, d'accepter la moindre comparaison avec le Front national, hostile à l'Europe et à la zone euro, et dont le programme économique est désormais souvent assimilé à celui d'un parti d'extrême-gauche. «Ce serait une grave erreur que de définir le FN à travers la question de la sortie de l'euro, et je m'y refuse. Les questions économiques ne sont pas celles qui caractérisent un parti d'extrême droite, qui se résume à des idéologies racistes et xénophobes», conclut finalement le conseiller régional d'Île-de-France.

04/08/2015

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Tag(s) : #Europe
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