Le président russe, Vladimir Poutine, prend la parole à la tribune des Nations unies, le 28 septembre 2015, à New York (Etats-Unis). (CARLO ALLEGRI / REUTERS)
Les sénateurs russes ont immédiatement donné leur feu vert, mercredi, à des frappes aériennes russes en Syrie.
Le président syrien Bachar Al-Assad a demandé à Moscou de lui "fournir une aide militaire", a déclaré le chef de l'administration présidentielle Sergueï Ivanov, mercredi 30 septembre. Une demande qui intervient juste après le feu vert du Sénat russe à Vladimir Poutine concernant un recours à la force militaire.
• La Syrie demande l'aide de Moscou. Selon le chef de l'administration présidentielle russe, "le président syrien s'est adressé au gouvernement de notre pays pour lui demander de lui fournir une aide militaire. Moscou agira conformément aux normes du droit international".
• Feu vert du Sénat russe à des frappes. Juste avant, les sénateurs russes ont autorisé à l'unanimité le président Vladimir Poutine à recourir à la force militaire à l'étranger. C'est ce qu'a également annoncé le chef de l'administration présidentielle, confirmant qu'il s'agit d'une demande liée au conflit en Syrie. Il ne s'agira que de frappes aériennes, et pas d'envoi de troupes au sol.
La proposition de la Russie, qui souhaite créer une coalition internationale contre l'Etat islamique, a reçu un grand écho à l'ONU. Résultat : la position du dictateur syrien semble renforcée, et son départ de plus en plus hypothétique.
A la tribune des Nations unies, Vladimir Poutine, soutien de Bachar Al-Assad, a plaidé mardi 29 septembre pourune coalition internationale contre les jihadistes, nécessitant le maintien au pouvoir du chef de l'Etat syrien. Un appel qui a reçu un écho, y compris dans le camp des anti-Assad, au grand dam de la France.
François Hollande, qui demande toujours le départ du dictateur syrien, semble de plus en plus isolé. Les Etats-Unis, à la tête d'une coalition internationale qui bombarde l'Etat islamique, se montrent moins catégoriques, soufflant le chaud et le froid. Bachar Al-Assad a-t-il gagné cette partie diplomatique ? Une paix avec Assad est-elle (de nouveau) envisageable ?