Grèce : Quel bilan pour la gauche à l'issue des élections législatives ?
Lundi 21 Septembre 201556,55% des grecs ont voté pour ces élections législatives anticipées. Il s'agit d'un net recul par rapport à janvier (63,87 %). 780.000 grecs supplémentaires ont choisi de ne pas se déplacer. Les grecs ont choisi de faire confiance, à nouveau, à SYRIZA
SYRIZA remporte les élections avec 1.921.426 voix, un recul de 324.552 suffrages par rapport à janvier 2015. Malgré cela le parti d'Alexis Tsipras conserve une avance large sur le parti de droite ND. Avec 35,47% SYRIZA parvient a faire élire (et réélire) 145 députés (-4).
Sur les deux circonscriptions d'Athènes, SYRIZA perd 3 députés et en conserve 21. SYRIZA se permet même de gagner un député sur le Pirée A (33,62%). Idem dans l'Attique, SYRIZA passe de 6 à 5 députés tout en conservant 36,47% des suffrages.
SYRIZA renforce sa position à Chanion, Kozanis, Eyvolias, Grevenon, Irakléiou et Xanthis (+1 député chacun), mais doit céder des élus dans les circonscriptions de Pellas (-1 député), Messinias (-1 député), Magnisias (-1 député), Leykadas (perte de l'unique député), Thessalonique A (-1 député), Eyritanias (perte de l'unique député), Voiotias (-1 député).
Pour Alexis Tsipras le pari est réussi. Il nous livre encore une leçon de démocratie. Les grecs ont une fois de plus tranchés.
Sur les deux circonscriptions d'Athènes, SYRIZA perd 3 députés et en conserve 21. SYRIZA se permet même de gagner un député sur le Pirée A (33,62%). Idem dans l'Attique, SYRIZA passe de 6 à 5 députés tout en conservant 36,47% des suffrages.
SYRIZA renforce sa position à Chanion, Kozanis, Eyvolias, Grevenon, Irakléiou et Xanthis (+1 député chacun), mais doit céder des élus dans les circonscriptions de Pellas (-1 député), Messinias (-1 député), Magnisias (-1 député), Leykadas (perte de l'unique député), Thessalonique A (-1 député), Eyritanias (perte de l'unique député), Voiotias (-1 député).
Pour Alexis Tsipras le pari est réussi. Il nous livre encore une leçon de démocratie. Les grecs ont une fois de plus tranchés.
L'échec d'Unité populaire et du KKE
Unité populaire, qui a porté de grand espoir auprès de nombreux camarades en France, échoue a conserver ses élus à la Vouli. 154.794 grecs vont malgré tout faire confiance à l'ex-aile gauche de SYRIZA (2,86%). Ce score est cependant insuffisant pour envoyer un député à la Vouli.
Les grecs ne veulent pas de division de SYRIZA.
Pour le KKE, la stratégie d'isolement commence à montrer de sérieuses limites. Le KKE ne profite pas des mobilisations populaires qu'il a lancé avec le PAME et le MAS (étudiants). Au lieu d'incarner un nouveau pôle de gauche, le Parti communiste grec perd 37.582 voix mais conserve ses 15 députés.
Avec 5,55% des suffrages (+0,09 points) le KKE s'impose et fait réélire ses députés à Lesvou (10,66%), Larisas (7,23%), Thessalonique A et B (4,81% et 5,30%), Irakléiou (4,24%), Eyvoias (5,39%), Achaie (5,82%), Aitoloakarnanias (6,05%), Pirée B (7,94%), Attique (5,16%) et enfin à Athènes A et B (5,82% et 6,79%), le KKE conserve ses 4 députés.
Le KKE réalise des scores importants à Samos (16,14%), Leykadas (10,52%), Kefallinias (10,15%), Zakynthou (10,18%). Mais il n'obtient pas de député.
Le KKE est encore loin des 8,48 % réalisées par Aleka Papariga en Mai 2012 (536.072 suffrages) et des 26 députés élus. Ces élections doivent servir d'avertissement. Dénoncer SYRIZA, comme force sociale démocrate vendue à la Troika, n'a pas fonctionné. Dénoncer Unité populaire, comme nouveau leurre de la sociale démocratie, n'a pas fonctionné.
La stratégie Papariga-Koutsoúmbas de "classe contre classe" ne fonctionne pas, le KKE ne profite en rien de la dynamique populaire qu'il existe en Grèce.
Unité populaire, qui a porté de grand espoir auprès de nombreux camarades en France, échoue a conserver ses élus à la Vouli. 154.794 grecs vont malgré tout faire confiance à l'ex-aile gauche de SYRIZA (2,86%). Ce score est cependant insuffisant pour envoyer un député à la Vouli.
Les grecs ne veulent pas de division de SYRIZA.
Pour le KKE, la stratégie d'isolement commence à montrer de sérieuses limites. Le KKE ne profite pas des mobilisations populaires qu'il a lancé avec le PAME et le MAS (étudiants). Au lieu d'incarner un nouveau pôle de gauche, le Parti communiste grec perd 37.582 voix mais conserve ses 15 députés.
Avec 5,55% des suffrages (+0,09 points) le KKE s'impose et fait réélire ses députés à Lesvou (10,66%), Larisas (7,23%), Thessalonique A et B (4,81% et 5,30%), Irakléiou (4,24%), Eyvoias (5,39%), Achaie (5,82%), Aitoloakarnanias (6,05%), Pirée B (7,94%), Attique (5,16%) et enfin à Athènes A et B (5,82% et 6,79%), le KKE conserve ses 4 députés.
Le KKE réalise des scores importants à Samos (16,14%), Leykadas (10,52%), Kefallinias (10,15%), Zakynthou (10,18%). Mais il n'obtient pas de député.
Le KKE est encore loin des 8,48 % réalisées par Aleka Papariga en Mai 2012 (536.072 suffrages) et des 26 députés élus. Ces élections doivent servir d'avertissement. Dénoncer SYRIZA, comme force sociale démocrate vendue à la Troika, n'a pas fonctionné. Dénoncer Unité populaire, comme nouveau leurre de la sociale démocratie, n'a pas fonctionné.
La stratégie Papariga-Koutsoúmbas de "classe contre classe" ne fonctionne pas, le KKE ne profite en rien de la dynamique populaire qu'il existe en Grèce.
La sociale démocratie grecque toujours dans les limbes
Le PASOK semble avoir stoppé sa chute, mais pas celle de la sociale démocratie.
Les sociaux démocrates en janvier 2015 recevaient 4,68% pour le PASOK (289.482 suffrages) et 13 députés, 2,46% pour KIDISO, le Parti du Président de l'internationale socialiste, George Papandréou (152.230 suffrages) et 0,49% (30.074 suffrages) pour la Gauche démocratique (DIMAR - ex-SYRIZA). En janvier 2015, la sociale démocratie recueillait 7,63% des voix contre 6,28% pour l'alliance PASOK-DIMAR aujourd'hui. KIDISO, pour des raisons économiques, ne participait pas aux élections.
L'alliance PASOK-DIMAR recueille 6,28% (+1,11 points) des voix, 340.394 suffrages (+20.838) et 17 députés (+4).
Tout le détail des résultats : http://ekloges.ypes.gr/current/v/public/index.html
Le PASOK semble avoir stoppé sa chute, mais pas celle de la sociale démocratie.
Les sociaux démocrates en janvier 2015 recevaient 4,68% pour le PASOK (289.482 suffrages) et 13 députés, 2,46% pour KIDISO, le Parti du Président de l'internationale socialiste, George Papandréou (152.230 suffrages) et 0,49% (30.074 suffrages) pour la Gauche démocratique (DIMAR - ex-SYRIZA). En janvier 2015, la sociale démocratie recueillait 7,63% des voix contre 6,28% pour l'alliance PASOK-DIMAR aujourd'hui. KIDISO, pour des raisons économiques, ne participait pas aux élections.
L'alliance PASOK-DIMAR recueille 6,28% (+1,11 points) des voix, 340.394 suffrages (+20.838) et 17 députés (+4).
Tout le détail des résultats : http://ekloges.ypes.gr/current/v/public/index.html