L'armée burkinabée entre en jeu. Restée discrète après le coup d'Etat dans le pays mené le 17 septembre, elle est entrée sans résistance, dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 septembre, dans Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Elle a ensuite enjoint aux militaires putschistes de la garde présidentielle de déposer les armes sous peine d'être attaqués. Elle tient des points stratégiques de Ouagadougou.
Le Premier ministre de transition libéré
Les putschistes, eux, ont libéré le Premier ministre de transition, Yacouba Isaac Zida. Cette personnalité clé de la transition a quitté le palais présidentiel de Ouagadougou où il était en "résidence surveillée" pour rejoindre son domicile officiel dans le quartier des ministères de la capitale.
C'est le chef des putschistes au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré, amené au pouvoir par le coup d'Etat, qui a accepté sa libération. Le général a déclaré mardi que des "discussions étaient en cours" avec l'armée loyaliste, mais que ses hommes se défendraient en cas d'attaque. De leurs côtés, des unités de l'armée exigeant la reddition des putschistes sont déployées dans la capitale.