Les grévistes à l'entrée de l'entreprise Tratel-Larricq : ils exigent le paiement d'une prime annuelle sans condition.
Une soixantaine de salariés de la société de transport a cessé le travail hier. A l’origine, les négociations sur les augmentations de salaires et une prime.
Les parcs de stationnement 1, 2 et 3 de la société de transports Tratel à Airvault sont restés garnis de véhicules, tracteurs, remorques, citernes, de couleur jaune à l'enseigne Larricq, hier. La moitié de l'effectif de l'entreprise (environ 60 sur 120) a observé un mot d'ordre de grève, hier. Le mouvement se poursuivra ce mardi et jusqu'à mercredi midi.
Coordonnée par le syndicat UNSA Transports (majoritaire à 100 % des voix au comité d'établissement et délégué du personnel d'Airvault), cette interruption de travail provient des désaccords entre représentants des salariés et la direction lors des négociations annuelles obligatoires (NAO). Celles-ci n'ayant pas abouti sur des solutions consensuelles, la direction a alors unilatéralement proposé une augmentation de 0,5 % des salaires quand la demande syndicale se situait à 0,7 %.
Mais la dissension majeure porte surtout sur l'octroi d'une prime annuelle (correspondant à peu près à un mois de salaire) pour les conducteurs n'ayant eu aucun incident. Les salariés souhaitent que cette prime soit acquise systématiquement sans conditions. D'autant qu'ils savent pertinemment que le groupe a eu en 2014 d'excellents résultats, chiffrés à plusieurs millions d'euros.
Cinq sites ont débrayé
Les transports Tratel sont établis sur six sites en France et dépendent d'Italcementi-Calcia (industries de chaux et ciments). Ils forment un effectif global de 800 salariés dont 120 à Airvault. Les débrayages d'hier lundi ont eu lieu sur les sites d'Airvault, de Normandie, de région parisienne, de Flandres-Ardennes et en PACA. La direction airvaudaise interrogée sur des suites à donner à ce début de conflit s'est dite non habilitée à intervenir dedans. Quant à la direction parisienne (Guerville), les tentatives pour la joindre n'ont pas abouti.