Alors que les négociations du plan social se poursuivaient à la direction de Faurecia à Saint-Malo, près de 70 salariés du site de Theillay ont débrayé.
Ils étaient une vingtaine le 21 octobre. Hier, les grévistes étaient près de soixante-dix. Et la contestation pourrait continuer d'aller « crescendo », annonce la CGT, qui était à l'origine du mouvement. Il s'agissait hier de « soutenir »la délégation solognote (*) partie au siège de Faurecia, près de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Le « livre I » du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) était à l'ordre du jour du comité central d'entreprise.
Resté à Theillay, le secrétaire du comité d'entreprise, Gérald Collard souligne :« On n'arrive pas à faire diminuer le nombre de postes à supprimer. On est encore à 85 alors que le site emploie actuellement 265 personnes en CDI. La direction reste ferme là-dessus. On essaie de travailler sur les mesures d'accompagnement des salariés. »
Reclassement, aide à la mobilité, indemnités de départs, etc. pourraient bénéficier d'une enveloppe de près de 4,2 millions d'euros sur une enveloppe globale du PSE de 5,5 millions. Des propositions de reclassement sur d'autres sites du groupe – dans le Nord et dans le Jura notamment – ont déjà été portées à la connaissance des salariés de l'équipementier automobiles. Gérard Collard note : « Elles concernent essentiellement les cadres. »Il déplore aussi : « Les salariés qui pourraient rejoindre un autre site pourraient perdre leur rémunération actuelle. De plus, rien n'est prévu pour le conjoint. »
(*) Denis Merrien, Damien Raffard et Madjid Meddah.