Quelques milliers de personnes, en majorité des étudiants, ont manifesté samedi après-midi dans les rues de Montréal contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.
Le rassemblement était organisé par les comités Printemps 2015, qui regroupent des étudiants et des travailleurs qui s’opposent à de nombreuses politiques du gouvernement provincial. Il s’agit du premier rendez-vous d’une série de manifestations promet le collectif. «On est fier de lancer un printemps qui s’annonce chaud, indique la porte-parole des comités Printemps 2015, Fannie Poirier, Nous voulons dénoncer un gouvernement qui se désengage de ses responsabilités sociales pour avantager l’élite économique.»
Cette manifestation marque également le début de journées de débrayage pour plusieurs associations étudiantes. «Aujourd’hui marque le début de l’intensification des moyens de pression, dans le milieu étudiant, mais aussi dans le milieu populaire», clame la porte-parole de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Camille Godbout. Elle ajoute que plus de 50 000 étudiants seront en grève dès lundi.
Les étudiants espèrent ainsi lancer un mouvement et entraîner les syndicats dans leur lutte. «Des syndicats du milieu de la santé et de l’éducation sont très combattifs en ce moment, explique Mme Poirier. Et ce sont les conventions collectives de près de 400 000 travailleurs qui vont venir à échéance au mois d’avril.»
La manifestation s’est déroulée dans le calme pendant près de deux heures. Toutefois, un avis de dispersion a été lancé par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) peu après 16h30, après qu’une altercation entre policiers et manifestants ait éclatée. Les manifestants se sont donc engouffrés dans la station de métro Berri-UQAM, poursuivis par la police.
Avant le début de la marche, le SPVM a laissé savoir que la manifestation serait tolérée, malgré qu’elle soit illégale puisque sans itinéraire. La police a toutefois avertit que les participants devraient marcher dans le sens de la circulation, ne pas commettre de méfait et que tout individu masqué serait arrêté.
La police a arrêté une personne portant un masque avant le départ de la manifestation, en vertu du règlement P-6. Puis, elle est intervenue au cœur de la foule par deux fois pour appréhender des manifestants qui utilisaient des engins pyrotechniques.