Un air de fraternité flotte ce samedi 16 janvier dans cette grande salle de la Plaine Saint-Denis où des militants communistes venus de nombreux départements ont rendez-vous. Il s’agit de se donner les moyens de débattre et d’agir efficacement, dans une organisation où chaque membre compte pour un, ne représentant(e) que lui (elle)-même hormis tout autre engagement partisan, qu’il soit syndical ou politique.
Une organisation « qui ne se substitue pas à ce qui existe et qui n’est pas un parti » selon la formule d’un des participants.
Inutile de préciser que dogmatisme et sectarisme n’ont pas leurs places ici.
Une cinquantaine de communistes des deux sexes sont présents, actifs ou retraités, souvent syndicalistes ou militants du mouvement social, ils viennent de Paris et de la région parisienne, mais également du Nord, du Loiret, de l’Aude, de Dordogne, de Gironde, des Bouches-du-Rhône, du Loir-et-Cher, du Vaucluse, du Gard etc…
Chacun est là avec sa propre histoire, son propre parcours militant: Si certains ont encore une carte au PCF, d’autres ont quitté ce parti depuis longtemps .Il en est même qui n’ont jamais été encarté dans un mouvement politique.
Une brève introduction à la discussion donne l’occasion à Charles Hoareau, l’un des initiateurs de cette démarche de rassemblement, de tracer un bref historique de la mouvance qui, notamment, à partir du congrès de « mutation » de Martigues a pris ses distances avec la ligne politique du PCF.
Le débat, à partir de la situation politique nationale et internationale met en évidence la nécessité de rendre audible et visible le point de vue communiste, notamment parmi les jeunes qui ont un travail ou qui en cherche.
Ce n’est pas d’un « joujou » estampillé communiste, empreint de nostalgie et porteur de phrases toutes faites dont nous avons besoin mais d’un outil idéologique moderne en prise avec le monde du travail, tel qu’il est aujourd’hui et utile à ses luttes.
La proposition est même faite de publier un petit journal même si, au début, ce n’est qu’une « feuille de chou ».
Un intervenant, au fort engagement syndical, ne manque pas de faire observer que « la multitude d’association de communistes, qui parfois ‘se bouffent le nez entre elles’ n’ont pas fait la démonstration de leur efficacité politique » l’essentiel des communistes étant aujourd’hui « dans la nature ». Et de s’interroger « Pourquoi ça n’a pas marché ? Probablement parce souvent ces groupes sont dans la reproduction des propres travers du PCF ».
Pendant le repas fraternel qui permet aux participants d’évoquer leurs expériences militantes, on échange adresses courriels ou numéros de téléphones, comme une esquisse de travail en réseau. Puis la discussion reprend autour des statuts de l’association.
Le nom de l’organisation : « Association Nationale des Communistes » donne lieu à quelques observations de la part de plusieurs intervenants. Modifié ou non ? La question sera tranchée ultérieurement, il faut en rester à l’essentiel dans l’urgence car les amis venus de province surveillent leur montre: les trains du retour n’attendent pas !
La décision est prise unanimement : toutes les questions, politiques et organisationnelles, évoquées au cours de la journée seront l’objet d’un débat dans le cadre d’une « tribune de discussion » prochainement mise en place. Tribune relayée par plusieurs blogs militants et amis avant, sans doute, la création, sur internet, d’un espace dédié à l’association.
La journée se termine par l’élection d’un président, d’une secrétaire et d’un trésorier, c‘est une obligation légale pour toute association. Un bureau regroupant des militants de plusieurs départements est également élu par l’assemblée.
Nous nous quittons, tous convaincus qu’il y a « du pain sur la planche » mais avec la ferme volonté de réussir l’essai.
À suivre donc… « on s’appelle ! »…
El Diablo
18 janvier 2016
Adresse courriel de
l'Association Nationale des Communistes :
ancdefrance@orange.fr