Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri et Audrey Azoulay, ministres de l'Education nationale, du Travail et de la Culture
"canempechepasnicolas" :
Que des ministres soient d'origine étrangère, rien à redire : c'est le fruit d'une intégration réussie. Mais que ces ministres aient conservé leur nationalité d'origine,
c'est-à-dire qu'on puisse être à la fois ministre de la République et ressortissant étranger, cela pose question.
La nomination comme ministre de la fille de l’ancien conseiller d’Hassan II, André Azoulay, passe mal en Algérie, notamment auprès de Saïd Bouteflika.
C’est une véritable levée de boucliers qui a accompagné à Alger l’annonce de la nomination en France d’Audrey Azoulay au ministère de la Culture et de la Communication. Plusieurs officiels algériens n’ont pas hésité à faire part officieusement, à leurs homologues français de leur irritation face à cette « marocanisation la vie politique française ».
Saïd Bouteflika en colère
Le premier à enrager a été Saïd Bouteflika, le frère du chef de l’Etat, qui s’est offusqué auprès de l’un des conseillers de François Hollande de cette nomination très « symbolique ». A Alger, on estime que la scène politico-médiatique française est « infestée » de politiciens, journalistes et stars d’origine marocaine. Et de surcroit « en mode lobbying » pour le royaume chérifien.
Pour le pouvoir algérien, la nomination d’Audrey Azoulay fait doublement mal. Premièrement, la nouvelle ministre est d’origine juive marocaine, et on sait à quel point la coexistence heureuse entre juifs et arabes au Maroc a servi à l’étranger l’image du Royaume. Deuxièmement, elle est la fille du conseiller de Hassan II et de Mohammed VI, André Azoulay, qui a de nombreux réseaux à Paris.
Mis à part Audrey Azoulay, Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri, respectivement ministre de l’Education et du Travail, sont les deux autres membres du gouvernement qui possèdent la double nationalité franco-marocaine.