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Colombes, lundi 15 février 2016. Les professeurs en grève de Colombes se sont grimés en zombie pour protester contre la baisse des dotations prévue pour septembre. (LP/AIR)

Colombes, lundi 15 février 2016. Les professeurs en grève de Colombes se sont grimés en zombie pour protester contre la baisse des dotations prévue pour septembre. (LP/AIR)

 

Maquillage sanguinolent sur le visage, ils avancent lentement, en poussant des cris, devant l’entrée du lycée Maupassant de Colombes. Ce lundi midi, les enseignants en grève depuis la semaine dernière se sont grimés en… zombie pour protester contre la baisse des dotations.

«On veut nous enterrer mais on n’est pas morts », argue Virginie Santucci, professeur d’EPS au collège Moulin Joly. Selon les professeurs concernés, quatre établissements de Colombes - les collèges Moulin Joly, Marguerite Duras, Jean-Baptiste Clément et le lycée Maupassant - perdraient 300 heures de dotation à la rentrée de septembre.
 

« De nombreuses options, comme les classes sport ou langue, vont devoir être supprimées. Dans des établissements en éducation prioritaire, c’est dramatique parce que ces options permettaient de maintenir certains élèves », fustige l’enseignante syndiquée au SNEP. «Cela implique aussi des suppressions de postes : quatre dans notre collège », gronde Victor Scavino, professeur de physique-chimie au collège Jean-Baptiste Clément. Au lycée Maupassant, une inquiétude s’ajoute : celle des redoublants. «Avec la baisse des dotations, on ne pourra plus les accueillir l’année suivante », regrette David Pijoan, du SNES.

 

Les parents s’y mettent

 

Ce mardi, des parents se sont aussi joints au mouvement de grogne des professeurs. Toute la journée, dès l’ouverture, plusieurs d’entre eux ont bloqué l’entrée du collège Moulin Joly. «On a peur que les effectifs augmentent dans les classes. Pour les professeurs, c’est plus difficile à gérer, s’inquiète Faiza, mère d’une élève de 4e au collège Moulin Joly. Le programme risque d’être amputé. »

Pour justifier la baisse des dotations, la direction académique évoque des effectifs moindres dans les établissements concernés. «Aucun collège du département à effectif stable ne voit sa dotation baisser », affirme Philippe Wuillamier, le directeur académique. Des délégations de professeurs ont été reçues la semaine dernière. Mais les grévistes réclament une rencontre collective, ce que refuse la direction académique pour qui «chaque cas est différent ». Une journée de mobilisation est de nouveau prévue ce jeudi.

Tag(s) : #Lutte de classes
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