L’un d’eux témoigne sur son blog, habituellement destiné aux amoureux de la photo. Loïc Tripier, alias « Pyrros » raconte qu’en fin de manifestation, il a été le témoin du matraquage en règle d’un d’autre photographe, Pablo Tupin, par des policiers qui lui reprochaient semble-t-il de s’être trop approché lors de l’interpellation d’un manifestant.
Il reçoit de nombreux coups de matraque dans le dos et sur les épaules. Je déclenche en pensant au matériel qu’il abrite dans son sac à dos. Les coups pleuvent dans son dos et je ne pense qu’à l’état dans lequel on va retrouver le photographe », témoigne son collègue sur son blog.
Quelques minutes plus tard, c’est Loïc Tripier lui-même qui reçoit un grand coup de matraque, fracturant l’objectif de son appareil photo : « j’ai juste le temps d’apercevoir le canon du Cougar (utilisé pour lancer les grenades lacrymogènes) que celui s’abat vers mon optique le Canon 10-22mm. Le policier à volontairement dirigé le canon de son arme en direction de mon optique ».
Deux autres photographes ont été frappés ou menacés par la police. C’est la première fois que de tels incidents se produisent à Toulouse depuis ceux du 31 mars dernier oùplusieurs journalistes ou photographes avaient été également ciblés par les forces de l’ordre.
A l’époque, la préfecture avait regretté ces incidents mais relevait qu’il était parfois difficile pour les policiers, dans la confusion, de faire la différence entre des photo-reporters ou journalistes et les manifestants eux-mêmes souvent équipés d’appareils de prise de vue, parfois professionnels.
Depuis, de nombreux photographes ou caméramans ont été molestés par des policiers, notamment dans les manifestations parisiennes. Il ne faudrait pas que cette habitude gagne également les policiers toulousains.