Un autre monde est nécessaire, est-il possible ?
Le 12e Forum social mondial s’est tenu du 9 au 14 aout 2016 à Montréal (Canada). Encore une fois le FSM a réuni des militants sociaux engagés, des employés d’ONG stipendiés, des syndicalistes bien payés, des collectifs contre la guerre illuminés, des universitaires, et des intellectuels de renom, de fait, il n’y manquait que la classe ouvrière révolutionnaire, nous y reviendrons. Ce 12e Forum a connu une grande affluence grâce à une couverture médiatique importante. Cette participation masque pourtant un essoufflement des capacités de mobilisation parmi la petite bourgeoise paupérisée, les étudiants endettés, les jeunes désœuvrés, les chômeurs affamés, les retraités délaissés et les lumpen sacrifiés. C’est que cette Cour des miracles des causes perdues les plus diverses ne fait plus recette parmi ceux qui voudraient réformer cette société dont ils ne comprennent pas le fonctionnement, mais contre laquelle ils ont quantité de griefs.
Ils étaient plusieurs milliers de promoteurs des causes les plus diverses à se retrouver pour s’émuler, se coordonner, échanger et s’illusionner sur l’efficacité présumée de leurs activités militantes. Ce n’est pas la bonne volonté qui faisait défaut, mais plutôt la clarté des propos, et surtout il manquait la classe sociale qui fera un jour jaillir de ses mains un nouveau mode de production et un Nouveau Monde dont la plupart des participants n’ont aucune idée. Enfin, ce genre de rassemblement permet au service de police de rafraichir leurs fichiers d’activistes.
Si un autre monde est nécessaire, comme le proclame le slogan de l’événement, il est assuré que ce n’est pas au milieu de cette foire d’empoigne qu’il va émerger, même si certains groupes altermondialistes, écosocialistes et syndicalistes, prétendent que l’opposition aux paradis fiscaux, à la spéculation boursière, aux pouvoirs financiers, à la destruction de l’environnement, à la liquidation des services publics, à la pauvreté, à l’iniquité sociale, et en faveur d’un salaire minimum garanti ont beaucoup progresser pendant ces fraternités… Permettez-nous d’en douter. Il est peu probable que l’un ou l’autre des États policiers qui nous oppriment se laissera impressionner par le cahier des doléances rassemblées au cours de ce Forum médiatisé.
Dis-moi qui te paie et je te dirai qui tu es
C’est l’État bourgeois qui finance la quasi-totalité de ces manifestations, assemblées et forums de contestation. Que ce soit via les Fondations largement subventionnées comme la Rockefeller Fondation, la Ford Fondation, la Tide Fondation et consorts (1), que ce soit via les syndicats d’affaires lourdement financés par l’État (2), via les ONG stipendiées, via les facultés universitaires, les associations populaires, et les partis politiques réformistes ou de la gauche opportuniste, tous subventionnés. Quel que soit le canal par lequel le capital s’insinue
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