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La nouvelle alliance avec Dieu ?
"canempechepasnicolas" reposte cet article - et quelques autres - pour permettre à nos nombreux lecteurs en vacances la première quinzaine d'août de prendre connaissance de ces textes, nullement dépassés par l'actualité.
La preuve, l'info, cette datée de ce jour, où la France veut renouer avec l'avant Révolution française, l'époque où celle-ci se désignait comme "la fille aînée de l'Eglise"...
François Hollande (et le PS ?) va à Rome pour recevoir du Saint-Père l'onction papale et bénir sa future candidature au Palais de L'Elysée...
Le Saint Siège, pour garder le sien ?
Chassé le ridicule, il reste la pente dangereuse sur laquelle le pouvoir entraine la France.
Cela rappelle ces jours sombres de mai 1940, où le dernier ministère de la Troisième république, présidé par Paul Reynaud, se rendait collectivement à Notre-Dame implorer la Vierge pour qu'un miracle sauve la France...Chacun connaît la suite...Les blindés allemands à Paris le 14 juin, Pétain sacré chef de l'Etat à Vichy le 10 juillet, avec l'appui de la majorité des parlementaires socialistes..
Et voici l'info...
francetvinfo
Le président de la République sera reçu mercredi 17 août en audience privée par le pape François au Vatican pour s'entretenir tout particulièrement des suites de l'assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, a-t-on appris lundi 15 août auprès de l'Élysée.
Cette visite fera "suite aux événements qui ont eu lieu en France à Saint-Étienne-du-Rouvray", où le prêtre a été égorgé le 26 juillet lors d'un attentat revendiqué par l'organisation jihadiste État islamique (EI), a déclaré l'Elysée.
François Hollande, qui devrait être accompagné du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, pourrait également se recueillir, en mémoire des victimes des attentats, en l'église Saint-Louis-des-Français, au coeur de la capitale italienne près du Sénat et du Panthéon, selon une source proche de son entourage.
"Lorsqu'un prêtre est attaqué, c'est toute la France qui est meurtrie"
L'annonce de ce déplacement survient alors que les catholiques célébraient lundi 15 août l'Assomption, notamment à Lourdes placée sous très haute sécurité en raison de la menace terroriste, près de trois semaines après l'assassinat du père Hamel.
Le jour même de l'attentat, François Hollande avait appelé au téléphone le pape François pour lui exprimer "le chagrin du peuple français", lui promettre que "tout sera(it) fait" pour protéger les églises et souligner que "lorsqu'un prêtre est attaqué, c'est toute la France qui est meurtrie". Les deux dirigeants s'étaient également entretenus de la situation des chrétiens d'Orient, comme ils devraient le faire de nouveau mercredi.
ET VOILA L'ARTICLE DEJA PARU,
MAIS QUI EST PLUS QUE JAMAIS D'ACTUALITE
Déjà, Dimanche 31 juillet 2016, le gouvernement PS - aux côtés des leaders de la droite - ont manifesté une ferveur religieuse toute particulière en se rendant, à nouveau à Notre-Dame à une grand messe en présence des autorités musumlmanes comme pour une expiation nécessaire de la France à la suite des attentats terroristes frappant spécialement un prêtre catholique dans la dernière période...
Cet acte hautement symbolique, après de nombreuses déclarations officielles, vise à donner l'image de la Patrie réconcilliée sur l'autel de la Foi religieuse, présentée comme le lien spirituel qui doit unir les Français...
Et c'est le gouvernement Hollande-Valls-Cazeneuve qui donne le ton.
Au nom de la "France en guerre" sans doute ?
Soutene par les chiens de garde des médias - à France Inter, en particulier, comme sur le chaines de télés publiques, cette campagne pleine d'onctuosité" envers la Foi salvatrice détonne tout de même dans un Etat laïc comme le nôtre. Cette propension de nos ministres, suivant l'exemple du Président de la République, à faire de chaque évènement où ils se rendent une manifestation de la Foi où sont conviés à la place d'honneur les hommes des différentes églises, qui maintenant font partie du paysage oficiel qu'ils veulent donner à la politique française.
En contradiction, répétons-le, avec notre Constitution laïque !
Pourquoi tout ce cinéma de la part de gens qui ne droit ni à dieu, ni au diable ?
Elargir leur base électorale qui se restreint comme peau de chagrin ?
Appeler le Ciel à la rescousse ?
Manifester leur désarroi, voire même leur angoisse face au sol qui se dérobe sous leurs pieds ?
Cette attitude n'est pas nouvelle des autorités de la République face à la débâcle :
Le 19 mai 1940, la République en guerre - le dernier gouvernement de la Troisième république avec Raynaud, Daladier, et déjà Pétain, de se rendit à Notre-Dame pour obtenir le "salut de la nation". Le geste fut abondamment salué par la plupart des évêques, se référant à la place faite à Dieu. La religion n’était cependant déjà plus convoquée pour aider à la victoire, mais bien pour accompagner l’expiation et le dolorisme de la défaite.
La République agonisante entra alors davantage dans les églises que lors du premier conflit mondial (cérémonie au Sacré-Cœur de Montmartre du 31 mai 1940, comme dans de nombreuses cathédrales de province). Pétrie de doutes sur elle-même, elle y cherchait certainement la sécurité d’une institution éternelle. À ce titre, le Te Deum à l’envers, selon l’expression d’Édouard Herriot, conduit en la primatiale Saint-André de Bordeaux, le 25 juin, par Mgr Feltin devant le président Lebrun, et réunissant l’ancien et le nouveau présidents du Conseil (Reynaud et Pétain), offrait le faux décor de la continuité et de l’unité .
En est-il de même aujourd'hui ?