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François Bayrou est-il devenu marxiste ? Le commentaire de "canempechepasnicolas" et les précisions de "basta"

François Bayrou

à RMC/BFMTV :

 

 "Macron ? Ça ne marchera pas" a tranché le président du MoDem qui assure que l'ancien ministre, qui se veut ni de droite ni de gauche, ne lui fait pas peur. "Je suis absolument sceptique sur cette affaire, et quand je dis sceptique, c'est le mot le plus modéré que je puisse choisir.

Ça ne marchera pas, parce que les Français vont voir ce que cette démarche signifie, ce qu'il y a derrière tout ça, derrière cet hologramme" a expliqué François Bayrou sur RMC/BFMTV. "Il y a là une tentative qui a déjà été faite plusieurs fois par plusieurs grands intérêts financiers et autres, qui ne se contentent pas d'avoir le pouvoir économique, mais qui veulent avoir le pouvoir politique (…) Il y a la séparation de l'Église et de l'État.

Moi je suis pour la séparation de l'État et de l'argent (…) Je ne suis pas pour que le pouvoir de l'argent prenne le pas en politique."

 

"canempechepasnicolas" :

 

Vouloir soustraire "la politique" au "pouvoir de l'argent", c'est prôner un changement  de société, car celle dans laquelle nous vivons,c'est celle du capital, et cela ne date pas d'aujourd'hui. François Bayrou, dans son temps, a été ministre, donc au service du capital.

Sa colère d'aujourd'hui s'explique sans doute, par sa perception du changement survenu dans ce capital, et pas seulement en France. Son internationalisation, sa concentration, sa "globalisation" à l'échelle mondiale - qu'en France pour des raisons idéologiques, on appelle "mondialisation", (ce qui semble donner un petit air d'internationalisme au phénomène) - la  "financiérisation" de ce capital sans frontière conduit celui-ci à se concentrer en une minorité toujours plus restreinte. Et à jeter par dessus bord son discours "national" du fait de sa "mondialisation". Comme sa base sociale se réduit, le capital financier est conduit à prendre en main directement la gestion des affaires du monde, et à se passer des intermédiaires politiques auxquels, jusqu'ici, il avait recours.

Le phénomène Macron illustre cete évolution.

C'est sans doute ce phénomène qui inquiète François Bayrou...

 

basta

Les vrais maîtres du monde

 

80 % de la valeur de l’ensemble des 43.000 multinationales étudiées est contrôlé par 737 « entités » : des banques, des compagnies d’assurances ou des grands groupes industriels. Le monopole de la possession du capital ne s’arrête pas là. « Par un réseau complexe de prises de participation », 147 multinationales, tout en se contrôlant elles-mêmes entre elles, possèdent 40 % de la valeur économique et financière de toutes les multinationales du monde entier.

Une super entité de 50 grands détenteurs de capitaux

Enfin, au sein de ce groupe de 147 multinationales, 50 grands détenteurs de capital forment ce que les auteurs appellent une « super entité ». On y retrouve principalement des banques : la britannique Barclays en tête, ainsi que les « stars » de Wall Street (JP Morgan, Merrill Lynch, Goldman Sachs, Morgan Stanley…). Mais aussi des assureurs et des groupes bancaires français : Axa, Natixis, Société générale, le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne ou BNP-Paribas.

Les principaux clients des hedge fund et autres portefeuilles de placements gérés par ces institutions sont donc, mécaniquement, les maîtres du monde.


 

Tag(s) : #Impérialisme
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