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Les limites de la “nouvelle gauche” en Amérique latine, du modèle du Parti des Travailleurs brésilien

 

Jamais dans cet énorme ensemble latino-américain le dernier mot n’est dit en politique. Les peuples sont plutôt très politisés... et les processus politiques peuvent ouvrir à n’importe quel autre moment de nouvelles voies à d’autres tentatives d’émancipation sociale et nationale.

Des anciens guérrilleros latino-américains insurgés dès les années 1960, tels Dilma Roussef aujourd’hui du Parti des Travailleurs brésilien, se sont reconvertis dans de structures politiques de centre gauche de l’Amérique latine. Et sont parvenus/ues à se faire élire à la tête des États, comme le Brésil (avec Mme Roussef, cadre du POLOP, COLINA et VAR-Palmares, trois organisations guérrilleras des années 1960, élue fin 2010, réélue fin 2014), l’Uruguay (avec José Mujica, cadre du MLN-Tupamaros, élu en 2009 à l’âge de 74 ans), de El Salvador (avec Salvador Sànchez Cerén, dirigeant du FMLN, élu en 2014) et du Nicaragua (avec Daniel Ortega, chef du FSLN, réélu depuis 2006 après avoir été au pouvoir entre 1989 et 1990).

Dilma Roussef est l’une des douze femmes, et seule guérrillera, qui a été à la tête d’un État en Amérique latine. Femmes telles Maria Estela Martînez de Perôn (Argentina, 1974), Lidia Gueiler Tejada (Bolivie, 1979), Violeta Barrios de Chamorro (Nicaragua, 1990), Ertha Pascal-Trouillot (Haïti, 1990), Michelle Bachelet (Chili, 2006 et 2013), Cristina Fenàndez de Kirchner (Argentina, 2007 et 2011) et Laura Chinchilla (Costa Rica, 2010), pour les quatre premières et quatre dernières cheffes d’État.

L’éditorial du journal Le Monde du 26-08-2016, “La triste ironie de la chute de Dilma Roussef” (1), écrit un peu avec de larmes de crocodile, est pour nous source de réflexion et critique. Nous y soupçonnons un peu la main adoucie et narquoise, ou simplement l’esprit, de Paulo Paranagua, le sulfureux journaliste brésilien spécialiste de l’Amérique latine dans ce journal, un ex-guérrillero, plus que repenti plutôt renégat (2).

Le sujet est en réalité vaste, car voilà quelques années qu’intellectuels, économistes, cadres dirigeants, sociologues, politistes, anthropologues et philosophes, entre autres, débattent en Amérique latine et ailleurs sur les limites du modèle de la “nouvelle gauche” dans cet ensemble géopolitique. Et cela bien avant la maladie et le décès d’Hugo Chàvez. Les années 2000 furent plutôt fastes et optimistes, mais les années 2010 furent et sont néfastes, et le pessimisme est de mise : mort de H. Chàvez et entrée du Venezuela dans une descente aux enfers économique et politique ; fin de règne pour Cristina Fernandez et succession néolibérale argentine ; suspension et destitution de Dilma Roussef dans un univers de scandales dus à la corruption des gauches et des droites brésiliennes...

Mais le capitalisme latino-américain se porte encore bien. Il sut s’adapter, survivre, prospérer, corrompre voire ouvertement comploter contre les régimes roses...

 

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Tag(s) : #Amérique latine
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