Alors que les autres candidats du Capital s'étripent en public, le "news" de l'économie comme "Challenge's" se présente lui-même, sort de son chapeau en sa Une, l'homme neuf qui pourrait bouleverser le jeu électoral. Certes, le magazine utilise la forme interrogative, sous forme de suggestion à son public : "Et si c'était lui ...", sans le moindre point d'interrogation...
Simple formule journalistique ou prise de position feutrée en faveur de l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande, parti en chasse des hautes fonctions de la République, "En Marche" vers l'Elysée, pourrait-on dire.
Les autres nouvelles de la campagne électorale tells que les présente "Challenge's" ne sont pas à l'avantage des autres candidats potentiels, tous partisans fanatiques de la Loi du marché, de son espace de libre concurrence, l'Europe de Maastricht. Le magazine prend plaisir à publier les chiffres des sondages qui chiffrent le désamour des Français pour eux. Qu'ils s'affichent de droite et se prétendent de gauche.
Sous le titre "Le sondage qui confirme la très mauvaises passe de Nicolas Sarkozy", "Challenge's", tout en enterrant Hollande, participe ainsi à la "chasse au Sarko", souligne en titre :
" l'ancien chef de l'Etat perd brutalement 13 points d'opinion favorables auprès des sympathisants de la droite et du centre, le Président François Hollande continue lui aussi de s'enfoncer au plus bas"
La popularité de François Hollande retrouve son plus bas niveau depuis son entrée en fonction avec 18% (-1) seulement de bonnes opinions, et Alain Juppé reprend l'ascendant sur Nicolas Sarkozy, en net recul, auprès des proches de LR, selon un sondage BVA publié vendredi.
Avec 80% (+1) de mauvaises opinions, le chef de l'État reste enlisé dans l'impopularité à sept mois de l'élection présidentielle. Son image reste positive par rapport au mois de juillet auprès des seuls sympathisants PS, mais elle se dégrade également, avec 54% (-5) d'opinions positives, selon cette enquête pour Orange.
Chute brutale de Sarkozy
Si Alain Juppé est en léger recul auprès des seuls proches des Républicains (67%, -1), Nicolas Sarkozy (57%, -12) chute brutalement auprès de cette tranche de l'électorat. L'ancien chef de l'État perd 13 pts à 35% auprès des sympathisants de la droite et du centre.
En point d'orgue, "Challenge's" conclut :
Emmanuel Macron est pour sa part plébiscité à droite, avec 66% (+7) d'opinions favorables, ce qui le place devant Alain Juppé (65%, +1).
Emmanuel Macron est donc ainsi placé DEVANT Alain Juppé. Certe, la carte du maire de Bordeaux n'est pas écartée, mais, comme joker, Macron ferait encore mieux faire l'affaire : un homme "neuf", pas classé "à droite", pourrait bénéficier plus aisément que Juppé, glanner de nombreux suffages d'électeurs PS...Dans une élection à plusieurs bandes, l'ancien gérant de la Banque Rothschild pourrait ravir la place qui ferait de lui, l'opposant à Marine Le Pen au second tour...
Un scénario auquel semble préparer avec sa Une, le magazine de l'économie.
Et pas seulement "Challenge's"...mais le monde patronal, qui rêve d'une France "ni droite, ni gauche", et totalement "ubérisée".