Mis en ligne le 11 septembre 2016
par Gilles Questiaux et Pasquale Noizet
On ne peut pas attendre de résultat révolutionnaire d’une élection, à elle seule; même Chavez n’est pas issu d’une élection, mais des rangs d’une armée politisée. Les élections, on dirait que ça vient toujours après les résultats, pour confirmer des choix toujours déjà faits. Cela ne signifie pas qu’elles sont dépourvues d’importance.
Mais quitte à y participer, mieux vaut que ce soit pour atteindre un résultat.
Or Il n’y a qu’un candidat qui peut rassembler. Jean Luc Mélenchon est à 12% dans les sondages (15% aujourd'hui, 28/9/2016) sans avoir fait campagne et son score peut monter, car sa notoriété est faite, alors si nous voulons un candidat « de gauche » qui perce, au moins dans les chiffres, c’est lui le bon. Surtout pas un de ces « frondeurs » pourris que favorise la direction du PCF, pas même capables de censurer le gouvernement sur la loi El Khomri.
Je doute de la pertinence d’une « candidature communiste ». Ce « communiste » si on le trouvait voudrait-t-il seulement quitter l’OTAN ? Du PCF tel qu’il est pourrait-t-il sortir autre chose qu’un second Tsipras, qui pour Pierre Laurent était la perle rare ?
On pourra directement aller à la pêche en mai 2017 si on a décidé de faire de la figuration. La « gauche » y compris le PCF n’y a jamais joué d’autre rôle aux élections présidentielles depuis la première en 1965. Cette année-là ce sont les magouilles de l’aile droite de la direction du PCF qui ont crédibilisé la candidature de ce cheval de retour fasciste qu’était Mitterrand. Opportunisme et bêtise conjuguée, il fallait le faire ! L’histoire montre qu’il ne faut pas trop compter sur la clairvoyance, ni sur la transparence des objectifs du groupe dirigeant du PCF. Alors si le parti tourne aujourd’hui le dos à Mélenchon après être allé le chercher, sans demander l’avis des militants ni dans un cas ni dans l’autre, on peut s’interroger sur la qualité de sa stratégie, voire s’il en a une.
Donc si le but est de faire bonne figure, 10%, le seul à l’avoir fait récemment et à pouvoir le refaire facilement est Mélenchon ; car ce n’est pas la machine à perdre du PCF (3% en 2002, 1% en 2007) qui l’a hissé à ce niveau, mais à quoi bon en effet ne faire que 10% ?
Il faut avoir 50% des votes, et faire en sorte de conserver ce résultat. Ce serait du travail de professionnel. Il fut un temps, dans d’autres pays, où les communistes étaient des pros.
Le président français de la Cinquième République concentre pas mal de pouvoir, et un président bien marqué à gauche et déterminé à appliquer son programme devrait être un élément important pour changer la société ; mais pas à lui seul. Il pourrait le faire à condition que la situation déclenche comme en 1936, ou mieux, au Venezuela en 2002, un authentique mouvement populaire.
Tous les actuels politiciens « de gauche » ont peur du peuple, pas assez mondialiste à leurs yeux, il n’y a qu’à voir comme ils emploient avec prédilection le terme bourgeois stigmatisant de « populiste ». Mélenchon est « trop populiste » à leur goût, paraît-il, je considère que c’est un bon point pour lui. Le peuple, il en a peut-être un peu moins peur que les autres.
Quitte à participer à une élection, autant tenter le coup pour gagner ; ce qui est une perspective complètement oubliée par le PCF depuis 1946.
On dit que Mélenchon est une figure parmi d’autre de la gauche petite bourgeoise avec un passé mitterrandien et trotskyste. Bon. Comme tous ceux qu’on nous présentera. Pas un seul ne sera politiquement correct si c’est cela qu’on recherche.
Ce qui compte, c’est qu’il a une chance, limitée mais non négligeable de gagner cette élection présidentielle.
Les légitimistes du PCF, ceux pour qui le parti a toujours raison, surtout quand il a tort, se répandent en aigreur sur le net en lui reprochant d’avoir un « ego » surdimensionné. Il s’est déclaré tout seul, sans demander le feu vert à l’appareil, ni aux milieux bavards et improductifs du militantisme gauchiste. En tout cas on ne pourra pas dire de lui cette fois-ci qu’il est sorti comme la dernière fois des manipulations de leur groupe dirigeant comme un lapin du chapeau.
Si Mélenchon obtient environ 17 ou 18 % des voix, avec la multiplication des candidatures, il pourra être au second tour. Il est manifestement le seul candidat potentiel de la gauche à pouvoir le faire. Ce qui aura déjà pour effet immédiat de couler le PS, et ce ne sera pas si mal je crois, ce sera même le principal objectif rationnel à atteindre dans l’année électorale 2017, une priorité stratégique (il est clair qu’il faudra pour ça voter contre les « socialistes » aux législatives, quelque soit l’alternative. Ce qui sera le vrai « vote utile »).
Il y a une probabilité forte de voir Mélenchon rassembler suffisamment « à gauche » pour accéder au deuxième tour. Mais cela dit, à quoi bon figurer au deuxième tour ?
Et bien au deuxième tour, si Mélenchon est opposé à Marine Le Pen, et qu’il ne se met pas tout à coup à faire des manières sur l’euro ou sur le terrorisme, il a de grandes chances de gagner.
Ce qui n’est pas rien il me semble !
Ceux qui défendent Mélenchon au PCF et ailleurs et qui n’ont pas l’air d’envisager autre chose que « encore 10% » vont être surpris. Ils pourraient être emportés bien plus loin qu’ils ne le voudraient par une vague historique qui se saisirait de l’occasion-Mélenchon.
Les légitimistes « pur-jus » qui rêvent d’une campagne « communiste » pour apporter le résultat en cadeau au PS au deuxième tour sont des ultra-droitiers. C’est la fine équipe de la gauche plurielle de1997-2002 qui théorisait au PCF les privatisations Gayssot.
Sans parler de l’opposition communiste interne ou externe au PCF, qui n’agit jamais et qui est tout juste bonne à avaler des couleuvres, et qui finira par voter PS comme les autres par peur des calomnies et de la mauvaise réputation qu’on colle aux « radicaux » ces temps-ci.
Mélenchon est soutenu par des forces gauchistes, écologistes, il est vrai bien contestables. Mais si les forces communistes pures et dures était un peu moins … faibles on pourrait peut être se passer d’elles, et de lui.
Signalons aussi que en cas d’échec au second tour contre Marine Le Pen beaucoup de masques tomberaient à droite et à gauche, et cela ne signifierait pas pour autant le FN au pouvoir : il lui faudrait encore emporter les législatives, qui sont hors de sa porté. Le FN n’est qu’un épouvantail qui va faire « pschitt » comme disait l’autre.
Dans le programme de Jean Luc Mélenchon, on trouvera l’abolition des lois Khomri et Macron, et l’accent sur la souveraineté (les autres politiciens « de gauche » ne savent même pas ce que ça veut dire). Il veut quitter l’OTAN et s’il ne veut pas quitter l’UE il prétend au moins pouvoir le faire si elle ne fait pas de concession. Or elle n’en fait jamais. Là aussi, on verra.
Ce qui est sûr c’est que si ce n’est pas lui qui représente la gauche au deuxième tour on ne verra rien (si c’était Jacques Nikonoff on aurait en théorie un meilleur programme … mais Nikonoff peut-il faire 1% ?).
Quant au nucléaire, je pense que si Mélenchon devenait président, il aurait d’autres chats à fouetter que de provoquer des pannes de courant en fermant des centrales. Et entre les Verts et la CGT il aura vite fait de ne pas choisir les Verts.
Voilà pourquoi je voterai Mélenchon aux deux tours. S’il ne commet pas d’impair du style de son vote pour l’invasion de la Libye, ou s’il ne se dégonfle pas comme en 2012, quand il a manifestement eu peur de faire réélire Sarkozy. Maintenant il a l’air d’avoir pris conscience de ce que Hollande est le choix le pire de tous du point de vue de la pratique réelle.
Un président de gauche élu déterminé à appliquer son programme doit être courageux. Il court le risque de finir comme Salvador Allende, un autre 11 septembre. Je pense que Mélenchon, pour « changer de République » est prêt à assumer ce risque, et surtout à ne pas se laisser faire.
Nous voterons Mélenchon parce qu'il a pris de bonnes positions sur des enjeux importants, et parce qu'il peut gagner pour les concrétiser. C'est aussi simple que cela, et personne d'autre à gauche ne le peut. C'est le seul qui peut gagner cette élection, et c'est le seul qui ait assez de caractère pour ne pas se faire lessiver par le déchainement de haine qui lui tombera dessus dès qu'il sera élu.
GQ et PN (Réveil Communiste) 11 septembre 2016
Post scriptum (17 septembre 2016) :
Sur la "peur du peuple" : les milieux politiques de gauche et d'extrême gauche dissimulent cette peur et ce dégoût du populaire comme s'il s'agissait du rejet éthique d'aspirations nationalistes, populistes, conservatrices ou racistes venant "d’en bas" : rejet de l'immigration, homophobie, demande sécuritaire, islamophobie, antisémitisme, etc. Ces tendances sont certainement regrettables, mais elles sont le fruit objectif de la décomposition sociale et morale produite par le stade actuel de l'évolution du système capitaliste. Ce n'est pas en faisant passer la lutte contre ces tendances avant la lutte sociale qu'on parviendra à les juguler. De plus, le terrorisme moral libéral hégémonique dans les médias tend à amalgamer des revendications légitimes pour la souveraineté nationale, contre l'Union Européenne, contre l'OTAN, le rejet des ingérences militaires et politiques à l'étranger, à des prises de positions racistes, xénophobes ou assimilées, et la majorité des militants de la gauche aliénée au jeu électoral participent spontanément à cet amalgame. GQ
Dimanche 16 octobre 2016 sur Facebook :
Je sais que ma position sur ce sujet est jugée marginale parce que trop radicale, mais je ne cesserai de pousser en ce sens car je suis convaincu que c’est ce que nous devons faire pour gagner.
Certains pensent qu’on pourra sortir de l’UE et même qu’on devra le faire mais qu’on ne doit surtout pas le dire, ou en tout cas pas maintenant, qu’on doit faire comme si nous étions des râleurs mais pas des adversaires de l’UE.
D’autres disent que c’est folie de s’engager sur cette voie de la sortie et que le discours du plan A suivi peut-être du plan B suffira à rendre plus ouverts à nos demandes les dirigeants de l’UE et les autres pays membres.
Je ne reconnais la pertinence d’aucune de ces deux positions stratégiques et c’est pourquoi j'assume de dire que je veux qu'on porte dès maintenant, au sein de la France insoumise, le message très clair qu'on sortira de l’UE. Sans préalable, sinon celui du recours au peuple par référendum.
On me rétorquera que ce n’est pas la volonté de Jean-Luc Mélenchon et que ce n’est pas non plus celle de la France insoumise puisque le projet de plan A préalable a été adopté par plus de 90% des votants à la convention des insoumis-e-s du 16 octobre 2016. Oui, je suis dans la minorité et c’est une toute petite minorité au regard des chiffres ci-dessus. Dois-je me taire pour autant ? Mélenchon lui-même ne cesse-t-il pas de dire - il l’a répété encore dans son intervention de ce dimanche - que perdre n’implique pas de devoir se taire et baisser pavillon. Je ne baisse pas pavillon. Je le porte haut. Je donne mes arguments espérant être entendu un jour prochain. Je ne suis pas seul à défendre ce projet de sortie. Je n’étais pas seul au PG, je ne le suis pas au sein de la France insoumise. Et nous ne sommes pas seuls au sein de la Gauche de combat. Et nous ne sommes pas seuls en France... C’est plutôt le contraire. Nous sommes des millions à le vouloir. J’y reviendrai plus loin.
Oui, je suis pour supprimer la référence préalable au plan A et pour qu'on annonce le plan B comme notre unique stratégie, et ce dès maintenant, pour que les millions de gens qui ont voté NON en 2005 soient de nouveau avec nous.
Je pousse en ce sens depuis un an, avec plein d'autres, d’abord au PG, depuis un an au sein de la France insoumise. Et on se fait houspiller à cause de cela mais peu nous chaut. On marche devant. Et à cette place, on ne saurait être des légions ! Sur ce sujet comme sur d’autres (le rôle du PC par exemple), je m’amuse de constater que ce que je disais il y a 8 ans, est devenu réalité depuis. J’étais pourtant bien seul à l’époque ! J’ai eu donc tort d'avoir raison avant les autres. Mais il se trouve que ce fut souvent le cas pour JLM alors que ce le fut beaucoup moins de certains de ses suiveurs...
J’ai l’intuition qu’il en ira de même sur l'UE, sauf qu'on aura perdu du temps en route, des énergies et des électeurs...
Dans les partisans de la stratégie du “plan A d'abord”, il y a tous ceux qui se prétendent stratèges et qui m'expliquent, encore et encore, qu'il faut faire oeuvre pédagogique et qu'il faut montrer que malgré notre bonne volonté, on nous empêche d'agir. N’osent-ils pas, comme des lâches, assumer ce que nous voulons ? Faut-il qu'on se fasse exclure ? Faut-il remettre à d'autres la prise de décision nous concernant ?
Je récuse cette stratégie. Je la récuse d'une part parce qu'un peuple libre et souverain n'a rien à négocier, surtout quand on lui a imposé des règles qu'il avait démocratiquement rejetées. Pour moi, le droit communautaire européen est illégal depuis 2005 car nous avons rejeté le traité constitutionnel et le traité de Lisbonne qui l'a remplacé a été adopté en violation évidente de cette expression populaire de 2005. Il est donc contraire à notre constitution et doit donc être considéré comme nul et non avenu !
Je la récuse d'autre part parce que je ne crois pas du tout que le peuple français soit si hostile qu'on nous le dit à la sortie de la France de l'UE. 2005 en témoigne ! Le NON de 2005, comme le NON grec au référendum organisé par Tsipras en 2015, dépassaient largement la question de savoir si l'on acceptait tel ou tel texte. C'était un NON global au système de l'UE.
Donc oui bien sûr, il faut faire de la pédagogie mais ceci ne saurait justifier qu'on n'assume pas, dès maintenant, le discours de la sortie.
Je suis, sur ce sujet, sur la même ligne que le PRCF - Pôle de Renaissance Communiste en France, ou qu’Aurélien Bernier. Et je suis certain qu'avec un discours clair de JLM sur la sortie, arguments intelligents à l'appui comme il sait le faire, nous amènerions à nous des dizaines de millions de Français, notamment des tas d'abstentionnistes. C'est donc ce qu'il faut faire pour l'emporter, pour être crédibles car tout ce qu'on veut faire est impossible dans l'UE. Si nous portons ce discours de la sortie de l'UE immédiate et sans conditions, sans négociation, nous dévitaliserons le FN dont l'essentiel de la légitimité vient de ce qu'il donne le sentiment d'être le seul à vouloir sortir de l'UE alors que nous savons très bien qu’il n'en fera rien.
Ne me faîtes pas passer pour ce que je ne suis pas et ne me faîtes pas dire ce que je ne dis pas. Je ne suis pas hostile au principe de la négociation car la diplomatie implique de négocier avec nos partenaires et de faire des compromis mais jamais nous ne saurions accepter de négocier sous la menace, la contrainte, ou sur l'essentiel, et jamais nous ne tolérerons de faire des compromis sur l'essentiel. Or là, il s'agit bien de l'essentiel : notre liberté, notre souveraineté et notre survie même.
JLM et les siens disent que les Français ont peur de la sortie. C'est sans doute vrai de quelques-uns mais ce n'est sans doute pas vrai de l'immense majorité qui a bien compris ce qu'est l'UE et ce qu'elle implique, ce à quoi elle conduit. Et ce n'est pas la peur qui doit nous guider. N'est-ce pas ce que JLM dit lui-même ? La peur réside dans l'ignorance. Il suffit donc d'éclairer la problématique.
D'une certaine manière, en refusant de prôner la sortie et en continuant à dire qu'il faut d'abord expliquer et convaincre, on se met en situation non seulement d'insulter les gens qui sont bien moins nigauds que ce discours pro-pédagogie le laisse entendre, mais aussi et surtout on se place en situation de défense au lieu d'être en attaque. Et on est en retrait par rapport à tant de gens qui ont saisi ce qui se joue et ce qu'il faut faire.
Dernier point, là encore stratégique : il ne faudrait pas faire croire que l'on veut sortir, il ne faudrait rien dire, pour que l'on ne nous menace pas, disent certains. Mais c'est prendre les dominants pour des idiots. Car dès lors que l'on agite la menace du plan B, on les menace (sauf à laisser entendre que cette menace n’est que du vent). Donc on se les met à dos de toute façon, quoi qu'on fasse ! Il est donc préférable d’ignorer cet aspect et de jouer notre jeu, de mettre en oeuvre notre stratégie libératrice, ce qui ne signifie pas que l’on ne doive pas se prémunir des attaques en tout genre (cf l’article que j’ai publié hier).
Je ne dis pas que Mélenchon, et ses proches qui seront demain au gouvernement, dans les ambassades et ailleurs dans les sphères du pouvoir, doivent écrire dans notre projet tout ce qui sera fait en lien avec la sortie. On ne dévoile pas le plan de guerre aux ennemis. Par contre, on se doit de donner publiquement l'objectif qu'on s'assigne et indiquer le principal moyen d'y parvenir.Et c'est le plan B qui doit se substituer au plus vite au plan A. Nous devons écouter Frédéric Lordon qui le préconise avec d'autres arguments que les miens. Nous devons écouter Zoe Konstantopoulou qui a dit ce dimanche, dans son intervention devant la convention des insoumis, qu'il fallait préparer le plan B. Elle n'a pas évoqué le plan A, elle !
Je sais que JLM et les siens préparent le plan B. Je ne dis pas qu'ils ne le font pas. Ce que je dénonce, c'est ce plan A préalable qui n'a aucun sens et qui n'aura aucun effet ou qui ne peut avoir que des effets détestables car si on nous accorde certaines choses, devrons-nous rester dans l'UE et s'avaler tout le reste ?
Notre position doit être claire : Pas de négociation. Pas de compromissions. Pas même de compromis à ce stade. On brise d'abord les chaînes de la servitude. On se libère d'abord, totalement, sans demander l'autorisation à personne. On agit ainsi en peuple libre et souverain. Et s'il le faut en désobéissant à toutes les règles, qu'elles soient externes ou internes, qui l'empêcheraient, en se reposant sur le peuple que nous devons consulter par référendum. Sa parole est supérieure à tout acte juridique, quel qu'il soit. Je pense que je suis assez clair...
Pourquoi je tiens tant à la sortie pure et simple de l'UE et pas seulement à la renégociation des traités ? Parce que nous ne réussirons pas, malgré notre poids, à obtenir tout ce que nous souhaitons. Nous pourrons nous entendre avec certains pays sur certaines choses mais pas sur toutes. Et je refuse que nous fassions des concessions pour le seul "plaisir" d'être membre d'une union d'Etats. Et si nous accédons au pouvoir en mai 2017, nous serons les seuls dans l’UE à avoir cette ligne, sauf à imaginer que des gouvernements qui ont fait jusqu’à présent ce qu’ils ont fait changent radicalement de ligne. C’est quand même bien peu probable. Alors si nous l’emportons, certes, cela peut donner des idées et libérer des énergies, d’autres Etats peuvent basculer du bon côté et ensemble il nous serait plus facile d’agir mais on ne doit pas attendre Godot, aussi beau soit-il ! On doit agir par nous-mêmes, en peuple libre !
Et parce que l'UE n'est pas détestable seulement à cause de la politique économique austéritaire. Elle l'est aussi sur presque tous ses autres éléments constitutifs : sa diplomatie atlantiste, belliqueuse et hostile à la Russie, sa PAC qui tue les paysans et l'agriculture en France et en Afrique, ses violations permanentes de la souveraineté des peuples, sa caractéristique de machine de guerre des multinationales contre les peuples...
Le système de l'UE est à jeter dans sa totalité. Ce n'est pas seulement la problématique de la BCE qui nous martyrise. Il est urgent d'élargir le propos et d'avoir un discours PO-LI-TI-QUE et pas seulement économique sur le sujet.
Et comme NOUS sommes des internationalistes et PAS des nationalistes, notre sortie ne sera qu'une libération, préalable nécessaire, indispensable, à toute création d'autre chose. Si nous sortons, d'autres États sortiront dans notre foulée et avec eux, nous referons autre chose autrement. Avec les peuples et les États de la Méditerranée notamment ! Et je tiens à ce que les nouvelles alliances soient basées sur la coopération intergouvernementale c'est-à-dire que chaque gouvernement décide au cas par cas de ce qu'il veut et rien, jamais, ne lui est imposé. Je récuse d'office le principe même du système intégré, d'ordre fédéral, qui est inadapté au contexte européennes.
Si nous sommes réellement la FRANCE INSOUMISE, si nous portons réellement le projet de L’AVENIR EN COMMUN, alors nous devons assumer d’être libres et on ne l’est pas actuellement. Et on ne saurait l’être dans l’UE. Cela fait trop longtemps qu’on nous amuse avec des discours réformateurs. L’UE n’est pas réformable dans le sens que nous voulons. Alors nous la quittons. Pour faire autre chose, autrement !
Ce ne sera pas un drame historique. Bien au contraire ! Ce sera une véritable renaissance, pour nous, Français, mais aussi pour tant d’autres !
Gandhi, l’homme de la paix et de la non-violence disait ceci : « Tout compromis repose sur des concessions mutuelles, mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux. »
ET UN COMMENTAIRE DE
Jean LEVY
Pour le dirigeant de la "France insoumise", le plan B - la sortie de l'Union européenne, comme un préalable à toute politique de progrès social, n'est pas de première actualité et qu'il vaut mieux pour lui, de proposer d'abord "une renégociation des traités européens" - le plan A - comme si cette stratégie était réaliste sur le plan politique, et rentable électoralement.
Au contraire ces 'finasseries' laissent planer le doute sur les véritables intentions de Jean-Luc Mélenchon, et rendent suspects ses harangues véhémentes. Les citoyens ont assez payé les promesses sans lendemain des leaders de ce qu'on appelle à tort "la gauche".
Ils ne se mobiliserons que sur des orientations claires, sur des engagements précis.
Jean-Luc Mélenchon , comme beaucoup de politiciens, oublie dans ses calculs électoraux les millions d'abstentionnistes et de votes blancs : ceux-ci ne se mobiliserons que sur des engagements précis, une rupture nette avec la dictature des marchés et tous les traités qui l'instaure, en un mot le retour à l'indépendance de la France et à la souveraineté entière de son peuple.
Tout le reste n'est que littérature.
ET LES RESERVES DE
Guillaume Sayon
Mélenchon et ses amis ont sorti la grosse armada ce week end à Lille pour la convention de la France insoumise. Par honnêteté intellectuelle, j’ai voulu suivre par petits morceaux via la retransmission vidéo en direct les travaux de cette convention pour ainsi pouvoir un peu mieux mesurer les dynamiques qui animent ce mouvement.
Dynamique, le mot est indéniablement adéquat.
Que l’on soit favorable à la démarche ou un détracteur enragé de cette dernière, on ne peut décemment pas nier le fait qu’il se passe quelque chose qui prend de l’ampleur du côté de cette France insoumise. Tout est réglé au millimètre, la communication est pensée jusque dans les moindres détails et l’agenda semble soigneusement construit, ne laissant que de courtes séquences entre chaque rendez-vous. Stalingrad en juin, le pique-nique à Toulouse cet été, la fête de l’Huma et cette convention lilloise …
Mélenchon et son staff savent occuper le terrain et squatter les médias. On parle sans cesse de lui ou presque jusqu’à frôler l’overdose. Il phagocyte totalement tout ce qui ondule mollement dans la mare vaseuse de la gauche du parti socialiste. Après tout, Mélenchon n’est-il pas le fils prodigue du trotskisme à la française comme il le confesse lui-même dans son dernier ouvrage d’entretien avec le journaliste Marc Endeweld ? Un sens aigu de l’organisation, un manœuvrier doué doté d’un sens de la formule unique. Et puis une stratégie irriguée par le flux mémoriel de ces années passées à la tête de la fédération socialiste de l’Essonne où pour être respecté il fallait être un fossoyeur habile des mairies communistes.
La friandise ultime était de réussir à être invité dans le bureau élyséen du vieux (sic), le tonton flingueur de la gauche révolutionnaire, François Mitterrand. C’est l’itinéraire du nouveau héraut de la gauche propre sur elle. Si on s’amusait ce week end (ce que j’ai fait) à observer attentivement les plans larges de la salle, il était ardu d’y trouver des mains calleuses. Cette convention semblait être une sorte d’entre-soi sociologique assez frappant. On a l’illusion d’une thérapie de groupe de l’ex-aile gauche du PS qui se donne les moyens de tuer le père.
Pour autant, Mélenchon est une bête politique, une sorte de cyclone qui dévaste tout sur son passage. Il est en train de polariser la gauche sur son seul nom. Pour ce faire et pour prolonger ce travail, il vient de mettre sur pied une armée disciplinée signant son consentement ce week-end à Lille. Un homme, un symbole (la lettre grecque phi), un programme et des petites mains qui se plient totalement à la norme imposée. Je n’invente rien et ne grossis pas le trait par malveillance. C’est exactement ce qui a été annoncé. Le léniniste que je suis est bien évidemment sensible à l’organisation et je suis le premier à reconnaître qu’un mouvement doit savoir se discipliner.
Mais il y avait au final quelque chose d’assez lugubre dans ce que je voyais.
Alors que je conçois la discipline pour servir un idéal et une matrice révolutionnaire, j’ai beaucoup plus de mal quand elle sert le destin d’un personnage. Mon instinct me pousse à être de plus en plus méfiant avec Mélenchon. Bien qu’il débuta son propos hier en raillant ceux qui résument sa méthode à un gourou et ses brebis égarées, on ne peut s’empêcher de rester sur ses gardes tant le personnage est central dans l’organigramme de cette petite sauterie « insoumise ».
A tel point qu’on finit par douter que ce dernier veuille réellement renverser l’institution. Il aime être un homme fort, on le sent fortement à l’aise quand sur cette petite scène circulaire il prêche son catéchisme écolo-réformiste à coup de « si je suis élu ». Il se prend totalement au jeu de ce qu’il dénonce pourtant dans ses envolées plébéiennes, l’homme providentiel, celui qui part à la rencontre avec un peuple dans le but de le transcender.
Preuve en est l’esthétique rattachée à cette pré-campagne. Fini le rouge, les symboles de la lutte ouvrière, on veut en finir avec le chant de l’Internationale. Non, maintenant c’est un bleu roi apaisant, trois initiales omniprésentes à la « JFK » rattachées à 2017, comme si cette élection présidentielle allait devenir le point d’ancrage de l’année zéro de la gauche 2.0. Bref, Mélenchon se dote d’une machine de guerre pour servir son dessein.
Là où sans doute les choses deviennent dangereuses, c’est lorsqu’il annonce qu’unilatéralement ce mouvement nommera 577 candidats estampillés « France insoumise » pour les législatives quitte à faire perdre à coup sûr des concurrents sérieux au tripartisme mortifère. En effet, cela signifie qu’il présentera des candidats là où des députés communistes/front de gauche sont sortants, avec pourtant un bilan tout à fait honorable. Cette stratégie fera donc disparaître toutes possibilités de faire émerger un groupe d’opposition de gauche authentique à l’Assemblée nationale.
Cela n’excuse en rien la lourde responsabilité de la direction du PCF dans l’éventualité d’un tel scénario catastrophe. Oui si Mélenchon peut aussi facilement manœuvrer, c’est aussi parce que le PCF n’a jamais été aussi faible et si malhabile stratégiquement. J’ai d’ailleurs longuement hésité à écrire sur cette présidentielle tant je ne me retrouve dans aucune des stratégies actuellement à l’œuvre.
J’étais favorable à la construction d’une candidature communiste pour porter un véritable projet de rupture prenant de l’épaisseur au travers des derniers épisodes de luttes sociales. Mais aujourd’hui, comment peut-on encore croire qu’à 6 mois du scrutin il soit encore possible de le faire. Alors même que Pierre Laurent et ses porte-paroles s’évertuent avec méthode à totalement proscrire cette orientation. Je me sens finalement orphelin au milieu de toute cette agitation stérile.
Alors, comme d’autres camarades que l’on ne peut que difficilement blâmer, je pourrais par désespoir de cause me rallier à la seule dynamique en cours, celle de Mélenchon.
Mais comment accepter les règles autoritaires imposées pour un tel ralliement ?
Comment pouvoir défendre un projet économique qui consiste à gommer partiellement les inégalités en pariant sur un simple modèle réformiste de relance par l’économie verte, car derrière les formules chocs c’est de cela et de cela seulement dont il est question.
Comment accepter de participer sans broncher à cette France insoumise mais thuriféraire ?
Les manœuvres se transforment aujourd’hui en cache-misère, elles viennent maquiller l’asséchement idéologique de notre camp. Alors qu’il y a d’importants chantiers à concevoir à la base pour recréer des solidarités et mettre en branle les anonymes militants quotidiens de la dignité humaine et des luttes sociales, qu’il y a à convaincre que nous sommes en droit d’espérer autre chose qu’un rehaussement du SMIC et une baisse d’impôts, nous subissons les renoncements tragiques des porteurs d’eau tiède du communisme indolore et les rêves de gloire des Dorian Gray de l’égocentrisme politique servant leurs désirs de conquête quitte à assister presque satisfait au pourrissement inéluctable de notre temps.
G.S
Et la contribution de dirigeants du PCF
Conférence Nationale du 5 novembre
POUR UN CHOIX CLAIR contribution collective
Face à la menace qui pèse sur notre pays, face au risque de voir s’imposer les programmes ultraréactionnaires de la droite et de l’extrême droite, et disparaître durablement les forces de progrès, les communistes ont décidé en juin dernier de construire un large rassemblement « de toutes celles et ceux qui ne veulent pas se résigner aux renoncements de ceux qui gouvernent, qui ne veulent pas de la droite et de l’extrême droite, qui espèrent contribuer à une société plus égalitaire, plus juste et fraternelle, qui veulent faire émerger une alternative à l’austérité libérale ».
Où en sommes-nous ?
L’évolution du débat politique confirme l’urgence de ce choix. Et pourtant, nous ne parvenons pas à construire ce rassemblement populaire et à faire émerger une candidature qui puisse lui donner une traduction politique lors de la prochaine élection présidentielle.
Comment sortir de l’impasse ?
Menons en grand le débat sur les propositions, en rencontrant toutes les forces de progrès disponibles pour construire un projet d’avenir pour la France, sur la base des résultats de la consultation citoyenne.
Mais comment faire avancer un programme sans un candidat ou une candidate, qui soit son porte-parole auprès des citoyens, et que ceux-ci puissent appuyer, sauf à leur donner à penser qu'il s'agit d'une cartouche à blanc ?
Notre conférence nationale doit prendre une décision sur la candidature aux présidentielles.
Dans le cas contraire, on irait vers une Conférence nationale invitée à décider d'attendre jusqu'à fin janvier, date de la primaire du PS, pour seulement continuer, voire amplifier avec une pétition, notre posture de rassemblement. Cette démarche, sans candidat, n'est-elle pas dangereuse ?
Ne nous enferme-t-elle pas dans le piège du ralliement, à l'un ou à l'autre, et de l'effacement ? Jusqu'en janvier, en effet, les candidats déclarés vont développer leur campagne électorale, alors que le parti communiste, si louables soient les intentions et propositions qu'il cherchera à porter, risque fort de rester inaudible sur ses idées, sans levier pour peser dans le rapport de force politique médiatique, et de contribuer à installer comme un fait accompli l'absence du PCF de la campagne présidentielle.
La conférence nationale doit réaffirmer notre stratégie de rassemblement. Mais elle doit aussi aller de l’avant et faire un choix : pensons-nous, comme le défendent quelques camarades, que le ralliement à Jean-Luc Mélenchon et à sa conception étriquée du rassemblement est maintenant la seule solution possible ? Ou bien choisissons-nous de proposer une candidature issue de nos rangs pour porter nos propositions, poursuivre jusqu 'au bout nos efforts de rassemblement, retirant le cas échéant notre candidat pour une candidature commune? Les communistes doivent pouvoir, sans tarder, se prononcer et choisir l’une de ces deux options.
Il n’y a pas de solution idéale.
Mais la candidature de Jean-Luc Mélenchon n’est plus, aujourd’hui, une candidature de rassemblement. Le « populisme de gauche » n’apporte pas de solutions réelles à la crise. Un ralliement par défaut à cette candidature risque de démobiliser durablement les militants, avec des conséquences importantes sur nos campagnes, sur nos résultats aux législatives et sur nos capacités à mener les batailles dont notre peuple aura besoin dans les années à venir. Une candidature issue de nos rangs, engagée dans la campagne pour porter nos propositions et poursuivre en grand nos efforts de rassemblement, peut au contraire faire bouger la situation à gauche.
En donnant une visibilité nouvelle à nos propositions et à notre démarche, en permettant la mise en mouvement des militants, elle peut changer la donne du débat politique dans le pays et donner une nouvelle chance à la construction d’un rassemblement politique. Elle serait aussi un atout pour entrer le plus tôt possible dans la campagne des législatives, avec des candidatures à parité qui donnent à voir le visage du PCF d’aujourd’hui, pour gagner le plus grand nombre possible d’élu-e-s utiles au peuple.
Premiers signataires :
Joël Allain (Bas-Rhin), Albert Ancona (Pyrénées Orientales), Serge Arla (Pyrénées Atlantiques), Pierre Assante (Bouches du Rhône), Daniel Bachelet (Saône et Loire), Paule Ballut (Hts de Seine), Paul Barbazange (Hérault), Jean-Marc Barès-Crescence (Hte Garonne), Thierry Barre (Val-de-Marne), Philippe Barrière (Hautes-Pyrénées), Jean-Pierre Basset (Drôme), Patrice Beaupin (Yonne), Colette Becquet (Nord), Serge Bédrines (Paris), Amar Bellal (Paris), Dominique Ben (Nord), Maryline Bénard (Hérault),Hélène Bidard (Paris), Claude Billard (Loiret), Thibaut Bize (Doubs), Jean-Jacques Blanc (Hauts-de-Seine),Frédéric Boccara (Hts-de-Seine), Paul Boccara (Val-de-Marne), Alain Bolla (Var), Béatrice Bonneau (Paris), Gilles Bontemps (Loire-Atlantique), Serge Borgnard (Ille-et-Vilaine), Alain Bouchez (Lot et Garonne), Alain Boussard (Doubs), Julien Brugerolles (Puy de Dôme), Erwan Briand (Paris), Gisèle Cailloux (Hts-de-Seine), Jean-Louis Cailloux (Hts de Seine), Michel Cerutti (Lot et Garonne), Jean Chambon (Rhône), Claude Chapet (Seine-Saint-Denis), Claudine Charfe (Hts-de-Seine), JC Chazottes (Hte-Garonne), Yannick Cheneau (Loire-Atlantique), Mahama Compaoré (Calvados), Christian Cordelier (Paris), Nicolas Cossange (Hérault), Pierre Daspre (Var), Christian Debout (Nord), Yann Del Rio (Savoie), Michel Demolder (Ille-et-Vilaine), Philippe Denis (Loire-Atlantique), Roland Desloges (Val-de-Marne), Yves Dimicoli (Paris), Jean-François Dirringer (Seine-et-Marne), Denis Durand (Paris), Jean-Marc Durand (Drôme), Jean-Louis Durand (Vienne), Roland Farré (Hte-Savoie), D. Fourmy (Hte-Garonne), Jean Robert Franco (Paris), René Fredon (Var), Pascal Gabay (Paris), Jean-Michel Galano (Paris), Jean-Michel Gama (Essonne), Benoit Garcia (Gironde), Alain Gautheron (Eure), Alain Glemet (Var), C. Gourmelin (Moselle), Roger Grévoul (Gard), Odile Grosgeorge (Val-de-Marne), Gilles Grosgeorge (Val-de-Marne), Aurélien Guillot (Mayenne), Jean-Claude Guionie (Corrèze), Florian Gulli (Doubs), Stéphane Guyard (Calvados), Jean-Pierre Hapiot (Nord), Yvan Hart (Seine-et-Marne), Alain Hénault (Hts-de-Seine), Jacky Henin (Somme), Philippe Himber (Var), Paul Huttl (Var), Pierre Ivorra (Var), Alain Janvier (Seine-et-Marne), Jean-Marie Jegou (Var), Pascal Joly (Val-deMarne), Robert Kissous (Hérault), Victor Laby (Paris), Pierre Lacaze (Hte-Garonne), Eliane Lacombe (Htsde-Seine), Anne Lafaurie (Val-de-Marne), Bernard Lamirand (Oise), Françoise Landois (Pyrénées Atlantiques), Claude Laridan (Rhône), Guy Lazar (Doubs), Pascale Lebreton (Hts-de-Seine), Jean Le Duff (Ille-et-Vilaine), Fabienne Lefebvre (Val-de-Marne), Michèle Leflon (Ardennes), Sylviane Lejeune (Essonne), Gérard Le Puill (Hts-de-Seine), Didier Le Reste (Paris), Christophe Lime (Doubs), Yvette Lucas (Pyrénées Orientales), Gisèle Malaval (Aube), Henri Malberg (Paris), Roger Maly (Nord), Mitra MansouriGuilani (Paris), Nasser Mansouri-Guilani (Paris), Nicolas Marchand (Val-de-Marne), Georges Mati (Paris), Thierry Méot (Paris), André Meyer (Hts-de-Seine), Catherine Mills (Paris), Jérôme Moinet (Paris), Arsène Montarou (Sarthe), Raymond Monteil (Val-d’Oise), Alain Morin (Essonne), Geneviève Morin (Essonne), Jean-Pierre Morvan (Essonne), Marie-France Nardot (Lot et Garonne), Monique Nironi (Var), Bruno Odent , Alain Pagano (Maine et Loire), Nicole Pasquier (Val-de-Marne), Michel Pedussaud (Hte-Garonne), Franck Périllat (Val-de-Marne), Roland Perrier (Essonne), Christian Picquet (Haute-Garonne), Hervé Poly (Pas-deCalais), Jean-Jacques Porcheron (Val-de-Marne), Fabienne Pourre (Val de Marne), Jean-Claude Pradeau (Yvelines), Raphaelle Primet (Paris), Yves Quignon (Nord), Yvon Quiniou (Vendée), Yvon Quintin (Nord), Jean Rabaté, Frédéric Rauch (Lot et Garonne), Denis Recocquillon (Val-de-Marne), Jean-Pierre Richard (Doubs), Jacquy Rivoalan (Ille-et-Vilaine), Catherine Robineau (Hts-de-Seine), Marine Roussillon (Paris), Alain Saint Patrice (Rhône), Evelyne Saliba (Paris), Roger Saliba (Paris), Pascal Sancere (Hérault), Dominique Satgé (Hte-Garonne), Guy Schmaus (Hts-de-Seine), Jean Solbes (Hérault), Michel Sturaro (Htsde-Seine), Jean-François Téaldi (Alpes-Maritimes), Evelyne Ternant (Doubs), Jacques Thomas (Val-deMarne), Adrien Tiberti (Paris), Franca Tord (Hérault), Yvon Touil (Val-de-Marne), Rémi Troadec (LoireAtlantique), Catherine Vieu-Charrier (Paris), Maurice Wannepain (Nord), Marcel Zaidner (Val-de-Marne), Ludovic Zanolin (Hts-de-Seine), contact : choixclair@gmail.com
" canempechepasnicolas"
A vous de donner votre opinion...