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Elections présidentielles : jeu de quilles des sortants ou guignols pour une même politique ? par Jean LEVY

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En peu de jours, les figures de proue de la droite comme de la gauche tombent l'une après l'autre.Les deux derniers présidents de la République,  Nicolas Sarkozy et François Hollande, sont évincés , la politique qu'ils ont menée successivement au sommet de l'Etat ayant été rejetée massivement par la population. A ces mises à l'écart, peut s'ajouter celle d'Alain Juppé, longtemps favori des sondages.

A l'annonce de ce rapide chambardement, les Français seraient en droit d'attendre une compétition entre des leaders nouveaux exprimant un autre choix de société.

Las, la primaire de la droite annonce l'entrée en lice du chef du gouvernement ayant servi et pratiqué l'orientation du président éconduit et cela tout au long des cinq années de sa mandature ! Comme aimait le dire Sarkozy, Fillon a été durant ce temps son collaborateur zélé, qui n'a jamais  marqué de différence avec son patron. Et aujourd'hui, pour s'en démarquer, le nouveau chef de"Républicains" propose une politique encore plus droitière que celle de son ancien patron !

Au Parti socialiste, nous assistons au même phénomène : l'homme qui , comme Premier ministre depuis 2014, a personnifié la politique du Président de la République qui jette l'éponge pour impopularité, va ces jours prochains briguer sa succession ! Au nom du changement ! 

Ainsi, dans le camp de ceux qui assument la droite la plus autoritaire comme dans celui qui se prétend de la "gauche", face au commun discrédit, les  deux petits nouveaux potentiels réalisateurs de demain étaient, l'un comme l'autre, les metteurs en scène des deux  films présidentiels précédents ! Situation qui rappelle la phrase célèbre du 'Guépard', roman posthume de l'écrivain sicilien Giuseppe Tommasi di Lampadousa : " Il faut tout changer pour que rien ne change".

Et les citoyens vont-ils, de plus,  être bernés par l'entrée en lice d'Arnaud Montebourg,"au nom de la gauche", dont le successeur à Bercy, Emmanuel Macron, "ni gauche ni droite", se présente également, tous deux ayant été ministres successifs de l'Economie de François Hollande...

Le renoncement de François Hollande, dramatisé à la télévision, à prétendre à nouveau à la magistrature suprême, est la preuve de l'échec de la politique, dite "sociale-libérale" que ses gouvernements ont suivi depuis 2012. C'est  donc en même temps, celle de ses  ministres, de Manuel Vals en tête, qui l'ont mis en musique. La candidature de François Fillon, à droite, présente les mêmes similitudes quant à ses rapports avec Nicolas Sarkozy.

Les Français vont-ils se laisser prendre à cette tragi-comédie ?

 

 

 

Tag(s) : #Politique française
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