Alors que l’inspection du travail avait refusé le licenciement de Vincent Martinez, délégué CGT d'Air France, dans l'affaire dite de "la chemise" ; la ministre du travail Myriam El Khomri vient de valider la procédure de licenciement.
Dans un communiqué laconique, le ministère du travail annonce avoir validé le licenciement de Vincent Martinez, délégué CGT d'Air France accusé d'avoir participé à l'épisode de la "chemise arrachée". Pourtant, l'inspection du Travail avait pris une décision inverse en janvier. Comme dans l’affaire Goodyear, le gouvernement s’acharne sur les militants syndicaux. C’est pour nous totalement inacceptable.
Le communiqué du ministère précise « qu’à l'issue d'une analyse longue et minutieuse des faits survenus le 5 octobre 2015 en marge du comité central d'entreprise du groupe Air France, et sur la base des éléments portés au dossier, il ressort que la faute reprochée est d'une gravité suffisante pour justifier le licenciement du salarié protégé ». Là encore cette affirmation vient contredire les témoignages de plusieurs journalistes qui avaient enquêté et montré la fragilité des accusations de la DRH à l’ encontre de Vincent Martinez. Poussant dans le même sens, l’inspection du travail avait pour sa part estimé « qu’il était impossible de déterminer avec certitude" s'il le DRH bouscule des salariés volontairement, ou s'il est lui-même chahuté".
Cette décision, est en réalité purement politique. Elle s’inscrit dans la lignée de la politique antisociale, et de répression syndicale, menée par F.Hollande, Manuel Valls et l’ensemble du gouvernement socialiste depuis le début du quinquennat. Mise en grosse difficulté sur la bataille de la loi travail, la ministre du travail Myriam El Khomri, tente ici de prendre une revanche sur les salariés qui refusent de voir le droit du travail complètement détruit afin de répondre aux injonctions d’un patronat toujours plus réactionnaire.
Dans la même semaine, SFR annonce la suppression de 5000 emplois dans la plus grande indifférence gouvernementale ; le gouvernement, lui, préférant s’acharner sur les syndicalistes plutôt que de demander des comptes au patronat sur l’utilisation du CICE. Nous sommes ici face à une décision qui s’apparente ni plus ni moins à de la justice de classe. La peur, ou les menaces, ne nous ferons pas reculer ! Jamais !
Mobilisons-nous massivement en signant cette pétition pour exiger la réintégration immédiate de Vincent Martinez, délégué CGT d'Air France. Car aujourd’hui c’est lui, demain cela peut être n’importe qui d’entre nous !
Pourquoi avoir lancé cette pétition ? Car en tant que syndicaliste je suis totalement scandalisé par l’acharnement dont sont victimes toutes celles et ceux qui se battent quotidiennement pour préserver le droit du travail, assurer des emplois stables et de qualité et protéger les salariés face au pouvoir démesuré des grandes entreprises. On nous parle très souvent de violence, notamment dans le cas de l’épisode des chemises déchirées chez AirFrance. En l’occurrence nous sommes ici face un vrai cas de violence ; une violence sociale et humaine.
Cette situation de « chasse aux sorcières » est d’autant plus dramatique qu’elle est réalisée sous un gouvernement dit de gauche. Un gouvernement qui n’hésite pas à aller à l’encontre des jugements de l’inspection du travail pour satisfaire l‘intérêt du patronat.
Cette pétition doit aussi montrer que dans toutes les épreuves, nous sommes toujours aussi solidaires et unis. Nous sommes les plus nombreux et les menaces, où les sanctions injustifiées, ne nous ferons pas baisser la garde.
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