RT
La consultation a pour but premier de permettre plus de stabilité politique en Italie. Mais le référendum pourrait bien donner l'opportunité aux détracteurs de l'Union européenne de faire entendre leur voix.
Au départ, la réforme constitutionnelle sur laquelle les Italiens sont appelés à se prononcer vise à rendre le système politique italien plus efficace et plus rapide. Après l'ère fasciste, à l'instar de l'Allemagne, l'Italie s'est donné une constitution comportant le plus de gardes-fous possibles. Résultat, un «bicaméralisme parfait» entre la chambre haute – le sénat – et la chambre des députés. Conséquences : d'une part, la lenteur proverbiale du parlement italien dans la rédaction, l'examen et l'adoption des lois. D'autre part, l'instabilité politique d'un pays qui a vu quelque 63 gouvernements se succéder depuis 1945.
Le sénat italien pour cible
Sur le papier, la principale cible de réforme constitutionnelle est le sénat. Afin de mettre fin à cet équilibre des pouvoirs en quelque sorte trop parfait et source de blocages, le sénat perdrait ainsi presque tous ses pouvoirs. Non seulement le nombre de sénateurs serait réduit de 315 à 100, mais, de surcroît, ils ne seraient plus élus directement. Leur nomination serait confiée aux assemblées des régions italiennes, lesquelles jouissent de prérogatives bien plus étendues que leurs homologues françaises. Pour le reste, le sénat italien n'aura plus qu'un rôle consultatif.
Si les Italiens votent «oui» à cette réforme, les lois italiennes pourront donc être adoptées bien plus vite, sans passer par un vote du Sénat, lequel n'aurait plus compétence que pour des lois importantes, telles les réformes constitutionnelles et les grands traités internationaux.
Matteo Renzi menacé...
POUR LIRE LA SUITE
CLIQUEZ CI-DESSOUS
https://francais.rt.com/international/29945-referendum-italie-matteo-renzi-brexit