"canempechepasnicolas" :
En somme, les Français sont mis en condition pour le second tour des Présidentielles : limiter leur choix entre le candidat de chez Rothschild, Emmanuel Macron et celui d'Axa, François Fillon...Cela suppose que l'un et l'autre atteignent les deux meilleurs scores lors du premier tour, en reléguant Marine Le Pen à la troisième place.
Ce scénario suppose l'absence au premier tour de candidat étiqueté PS, l'électorat de ce parti étant appelé à voter directement pour Macron "pour éviter le retour de la droite" dont le succès serait, nous dit-on, assuré par l'éparpillement des voix de "gauche"...
L'échec de la "primaire" socialiste justifierait ce processus.
Vous voyez la manoeuvre : "Tous unis contre Fillon et Marine Le Pen !"
D'où la campagne de masse des médias pour Macron, le candidat préféré de l'oligarchie, encore inconnu, il y a six mois...
L'ex-PDG d'Axa a confirmé qu'il rejoignait l'équipe de campagne du candidat de la droite. Sa mission: ringardiser Macron.
POLITIQUE - C'est une officialisation qui tombe à point nommé pour François Fillon. Henri de Castries, ex-PDG d'Axa, a annoncé ce mardi 17 janvier dans une interview au Figaro qu'il s'engageait pleinement dans la campagne du candidat des Républicains.
S'il a de la "sympathie pour la personne", Henri de Castries, dont le profil d'ancien énarque ayant fait ses armes dans le privé le rapproche du candidat "En Marche", ne manque pas de critiquer Emmanuel Macron.
"Je suis très profondément gêné par l'ambiguïté de son positionnement et le caractère très vague de ses propositions", a-t-il affirmé, dénonçant cette "vieille cuisine qu'on nous ressert dans une casserole un peu neuve" (vidéo ci-dessus).
"Quand on observe les nouveaux soutiens d'Emmanuel Macron, il est difficile de résister à la tentation de penser que ce serait la perpétuation du hollandisme par d'autres moyens", juge-t-il encore dans Le Figaro, n'oubliant pas d'affirmer que le candidat "En Marche" est "très largement comptable du bilan de ces cinq dernières années, et en particulier de sa première phase".
Une manière pour Henri de Castries de faire comprendre à l'électorat de droite tenté par l'aventure Macron que la politique pro-entreprise se retrouve davantage du côté de François Fillon que de celui de l'ancien locataire de Bercy, dont il ne cesse de fustiger "l'ambiguïté" (terme martelé par l'ex-PDG d'Axa).
Ouverture à la société civile
Outre les critiques portant sur le projet, Henri de Castries incarne l'ouverture à la société civile, chère à Emmanuel Macron. Message subliminal: il n'y a pas que chez "En Marche" qu'on fait de la place aux personnalités issues du monde de l'entreprise. D'autant que le profil d'Henri de Castries, semblable sur bien des points à celui de l'ex-ministre de l'Économie, en fait un contradicteur idéal.
Ancien énarque de la fameuse promotion Voltaire (où il a croisé François Hollande, Ségolène Royal, Jean-Pierre Jouyet ou encore Dominique de Villepin), Henri de Castries représente, comme Emmanuel Macron, une forme d'élite à la française, autant armée intellectuellement que rompue aux secrets de l'État. Après un passage à la Direction du Trésor, il a rejoint en 1989 le juteux marché des assurances où il est resté jusqu'en 2016.
De quoi acquérir une solide réputation d'homme d'affaires, comprenant l'économie car la vivant de l'intérieur. Soit exactement ce que défend Emmanuel Macron, convaincu que les partis traditionnels sont obsolètes car minés par les carrières d'appareil qui déconnectent les responsables politiques des enjeux économiques.
Reste à savoir si l'arrivée de cet homme fortuné ne va pas alimenter davantage le procès en ultra-libéralisme instruit à François Fillon. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon, dénonçait en décembre François Fillon, "le candidat des assureurs contre la Sécurité sociale" qui "nommerait à Bercy Henri de Castries, l'ancien PDG de l'assureur privé Axa pendant 16 ans!".
Ce mardi, le principal intéressé a répondu à ces accusations. "Je n'ai pas été l'inspirateur de ce programme sur la Sécurité sociale", a-t-il affirmé. Reste maintenant à convaincre.