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LA VOIX DU NORD
Plus de 2 300 personnes s’étaient inscrites sur l’événement Facebook (le « déboulé » de Jean-Luc Mélenchon) en six jours… Et plus de 1 500 se sont déplacées ce dimanche après-midi malgré la météo capricieuse : mille ont trouvé abri à l’intérieur du théâtre, les autres ont patiemment écouté celui qui est en campagne pour la présidentielle.
L’« Insoumis » leur a donné la primeur de son discours puisqu’il les a rejoints et les a harangués, trois quarts d’heure durant. La raison de ce déboulé : un acte de solidarité après « le mépris affiché par les puissants » à la suite de trois tragiques faits d’actualité qui se sont passés en quelques mois à Villeneuve-d’Ascq et à Tourcoing.
Et le public d’applaudir aux phrases choc : « La Poste se déshonore en lui refusant le CDI qu’elle est en droit d’attendre » ; « On me dit qu’il n’est pas la peine de faire du Zola, mais c’est la vie qui fait du Zola, c’est vous qui exagérez… ». Et le public de huer à l’évocation « des puissants qui se gavent » quand « des millions de petits rangs » (ouvriers et employés) connaissent des conditions de travail et de vie indignes. Le nom de Mulliez est cité... et sifflé. Et l’« Insoumis » d’annoncer son « impôt universel » pour que les Français vivant à l’étranger paient aussi un impôt en France.
La transition écologique
À l’intérieur du théâtre, une cinquantaine d’« Insoumis » de tous âges étaient installés sur la scène autour de tables rondes. Ils sont séduits par le programme de J.-L. Mélenchon « L’avenir en commun » et se sont inscrits sur le réseau YouTube sur lequel il fait une tribune une fois par semaine.
Le public n’attendait pas ces chauffeurs de salle pour marquer son adhésion durant l’heure qui a suivi ! Peut-être était-il plus timide à l’évocation de « la transition écologique », le mouvement citoyen de Jean-Luc Mélenchon qui veut rassembler « l’immense classe des “petits” : 13 millions de personnes, la classe la plus puissante, la plus utile » (6 millions d’ouvriers, 7 millions d’employés) pour « relever le défi pour la planète toute entière ». « C’est le progrès social, c’est le progrès écologique qui entraînent le progrès économique et non l’inverse », a-t-il encore harangué avant qu’une femme ne se lève, applaudisse longtemps et dise : « Alors camarade, je te suis, je le fais pour toi. »
Les Insoumis ont enfin entonné La Marseillaise puis l’Internationale avant de donner un ou plusieurs euros « pour la cause ». Et peut-être de répondre à l’appel de Jean-Luc Mélenchon à élargir le mouvement, en en parlant autour d’eux. « C’est une vraie révolution citoyenne qu’on va construire étape par étape ».