À l’Ehpad, le mouvement de grève initié par la CGT il y a quatre mois a pris fin ce mardi, après une énième réunion avec la direction de l’établissement. Le syndicat s’est félicité d’avancées cruciales sur la gestion et les conditions de travail au sein de l’établissement.
1 Pourquoi une grève ?
Quand elle a commencé, le 5 décembre, la grève initiée par la CGT au sein de l’Ehpad devait durer cinq jours. Ce mardi, les membres du syndicat ont célébré la dix-neuvième semaine du mouvement en même temps que sa fin. À l’origine de cette grogne, la décision de protester contre le manque de personnel et les conditions de travail au sein de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Les revendications du personnel avaient ainsi été consignées dans un cahier et s’élevaient au nombre de 32. À noter que pendant toutes ces semaines, le personnel n’était pas en grève à proprement parler, mais plutôt « en lutte », comme l’a rappelé Yannick Sobaniak, délégué syndical CGT ; comprendre que, en raison du système d’assignation lié au service minimum et suite à une volonté de ne pénaliser ni les salariés ni les résidents, le mouvement était plutôt d’ordre symbolique et s’est traduit par des actions syndicales, des négociations avec la direction et l’affichage de banderoles, entre autres.
2 Quelles sont les avancées ?
Ce mardi, à 14 heures, la CGT avait donc rendez-vous avec la direction afin de signer un protocole de fin de grève. Le rendez-vous a duré pas loin de cinq heures, mais s’est achevé par de grandes avancées, sur des points liés à l’organisation du temps de travail et jugés cruciaux par les grévistes. Ainsi, un calendrier des titularisations d’agents contractuels a été mis en place et un nouveau logiciel de gestion des plannings devrait être installé. Quant aux heures supplémentaires, elles seront désormais prises en compte. « Pour nous, l’essentiel est là », a commenté Yanick Sobaniak avant de saluer « le respect des représentants du personnel » dont fait preuve le nouveau directeur, Éric Krzykala. Le protocole de fin de grève devrait être signé ce mercredi.
3 De nombreux soutiens
Auparavant, afin de célébrer cette sortie de crise, des membres du personnel et des soutiens se sont rassemblés devant l’établissement, rue des Poilus, ce mardi à 13 heures. Au total, une cinquantaine de personnes ont donc été remerciées par Yannick Sobaniak pour leur soutien constant durant ces longs mois. Parmi eux, des salariés et des membres de la CGT des hôpitaux de Denain, Douai, Tourcoing, Roubaix et Saint-Amand, entre autres. « Dix-neuf semaines, c’est long mais on ira jusqu’au bout », a lancé à leur intention Yannick Sobaniak, afin d’insister sur l’importance et l’efficacité « de la convergence des luttes ».