Hier encore totalement inconnu sur le plan national, le nouveau premier ministre Edouard Philippe, maire du Havre et député Les Républicains de Seine-Maritime, a vu fondre sur lui instantanément des curiosités de toutes sortes. Sur sa personnalité, sur ses méthodes d'élu local, sur son travail parlementaire, voir sur...sa soumission à l'oligarchie internationale, trois regards croisés et peut-être complémentaires : Laurent Cibien, réalisateur du documentaire Mon pote de droite, Suzanne Vergnolle, membre de l'association "Regards Citoyens" et Bruno Fay, auteur de Complocratie.
Extrait de l'émission:
Le résumé de l'émission, par Robin Andraca :
Curieux objet que ce documentaire (re)diffusé par France 3 cette semaine. Où l'on découvre Edouard Philippe, nouveau premier ministre d'Emmanuel Macron, filmé par un de ses anciens potes de prépa. Un Philippe souriant, sûr, très sûr de lui, fan de Bruce Springsteen et de boxe, alors en campagne pour la mairie du Havre, en 2014. Encore très loin de Matignon.
Comment est né ce documentaire ? Sur les bancs d'Hypokhâgne. Philippe est alors fan de Rocard et de Mendès France ce qui, pour Cibien, réalisateur du documentaire, "signifiait déjà être de droite". Comment le documentariste a-t-il retrouvé son "pote de droite", après l'avoir perdu de vue plusieurs années ? "En page 2 du Canard Enchaîné", raconte Cibien sur notre plateau. Une brève au moment où Philippe était devenu directeur général de l'UMP. Il l'appelle, avec une question : "Comment t'es devenu de droite ?". Puis, il le filme, de 2004 à aujourd'hui. Le premier épisode portait sur la campagne des municipales de 2014. Le second sera sur le Philippe porte-parole de Juppé pendant la campagne des primaires de la droite et du centre. Mais patience : le montage vient à peine de commencer.
Quelle histoire a-t-il voulu raconter, à travers ce documentaire diffusé une première fois en août 2016 sur France 3 ? "A travers Edouard, ce qui m'intéresse, c'est sa singularité. Il y a quelque chose d'archétypal dans ce qu'il est comme homme politique. Il peut être représenté comme l'archétype de l'énarque haut-fonctionnaire, passant du public au privé. C'est aussi, à travers lui, la tentative de portrait du fonctionnement du pouvoir en France". (Acte 1)
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En plateau, le réalisateur revient sur plusieurs séquences de son documentaire. Celle, par exemple, où Philippe explique, à son bureau, que, oui, il se sent capable de changer la vie des gens. Ou lorsqu'il constitue sa liste pour les municipales 2014, comme on va chercher le pain le matin. Avant d'annoncer la mauvaise nouvelle &agrav