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pour les candidats Macron pour éviter Marine !
Le Parisien
En visite en Bretagne, Emmanuel Macron a évoqué, dans une plaisanterie, ces embarcations comoriennes aussi utilisées par les passeurs de migrants. Sa remarque suscite l'indignation des internautes.
Une phrase d'Emmanuel Macron sur les «kwassa-kwassa», des canots de pêche également connus pour passer des migrants des Comores à Mayotte, suscite une vive controverse depuis vendredi, sur Internet et au sein de la classe politique.
En déplacement jeudi en Bretagne, Emmanuel Macron s’est rendu au Centre de sauvetage et de surveillance d’Etel (Morbihan). Pendant sa visite, le chef de l’Etat discute avec un agent du site, comme le montre cet extrait isolé par «Quotidien», l'émission de Yann Barthès diffusée sur TMC.
Les deux hommes parlent bateaux, d’abord de «tapouilles» puis de «kwassa-kwassa». Ces embarcations typiques des Comores sont des canots de pêche aussi utilisés par les passeurs pour amener des migrants comoriens à Mayotte, causant parfois des noyades.
Réagissant à l'évocation de ces canots, Emmanuel Macron fait remarquer : «C’est à Mayotte les kwassa-kwassas». «Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du comorien, c'est différent», conclut le chef de l’Etat dans un éclat de rire. S'en suit un silence gêné, qu'Emmanuel Macron tente de rompre : «Les tapouilles, c'est les crevettiers».
Des internautes outrés
Sur Twitter, certains ont vu dans cette remarque une allusion directe aux migrants comoriens qui trouvent la mort à bord de ces embarcations.
«Regrettable et malvenu», reconnaît l'Elysée
Contactée par Le Lab d'Europe 1, l'entourage du chef de l'Etat a reconnu samedi qu'il s'agissait d'une «plaisanterie pas très heureuse» : «C'est complètement regrettable et malvenu.»
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait en effet évoqué les kwassa-kwassa. En déplacement à Mayotte fin mars, il avait déclaré : Marine Le Pen «a promis qu'il n'y aurait plus d'immigration légale ou illégale, plus de passeurs. Ce qui est impossible, c'est un mensonge éhonté. Qui peut vous promettre qu'il n'y aura pas demain des kwassa-kwassa? Personne !».
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