La ville de Los Angeles ayant annoncé accepter les Jeux olympiques en 2028, ce qui fait que Paris aura 2024
Il ne restait que deux villes dont les élus sont assez irresponsables pour tout faire afin d’obtenir des Jeux olympiques.
Cinq villes ont refusé les JO, Toronto, Boston, Rome, Hambourg, Budapest :à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Rappelons simplement que systématiquement les villes ont explosé leur budget et ce depuis 1988. Montréal aura mis 30 ans à rembourser, la Grèce supporte encore les stigmates des Jeux d’Athènes, Rio de Janeiro est ruinée et les populations poussées loin de la ville par la spéculation immobilière. Au Japon, les JO servent à masquer l’incapacité du gouvernement à reloger les habitants après la catastrophe de Fukushima.
La candidature de Paris s’appuie sur un budget qui n’est ni sérieux ni crédible :la sécurité n’est pas budgétée, la construction d’une deuxième Aréna dans le parc de Bercy aura un coût financier et écologique démesuré, et les rénovations et réhabilitations de structures sportives existantes seront dispendieuses. Au moment où les pouvoirs publics reviennent sur toutes les dépenses de service publics de santé, d’éducation, de transports et tant d’autres, il est pour le moins scandaleux que la France s’engage à l’aveugle dans des dépenses aussi pharaoniques que superflues.
L’accélération du projet du Grand Paris, présenté comme une aubaine, revient à laisser à une organisation de droit suisse, le CIO, au fonctionnement parfaitement opaque, bénéficiaire d’exonération fiscale totale et qui enchaîne scandales sur scandales, le soin de décider comment et pourquoi se construisent des infrastructures de transports, au mépris des besoins réels des populations.
Enfin, le CIO va faire voter uneloi olympiquequi sera une loi d’exception : les droits sociaux, environnementaux et de propriété intellectuelle seront suspendus, plaçant la France dans une situation de quasi-colonie le temps des Jeux olympiques.
Plus que jamais le collectif NON aux JO à Paris en 2024 s’oppose à ce déni de démocratie et appelle à ce que les populations soient consultées.