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Réveil Communiste

"Si tu ne lis pas de livre, tu redeviendras vite analphabète" (affiche soviétique des années 1920. Le peuple doit créer ses propres intellectuels.

 

La dictature du prolétariat était-elle (est-elle) une "dictature tout court"? la répression qu'elle inflige aux intellectuels exprimant des tendances bourgeoises est-elle légitime?  Est-elle toujours souhaitable?

Ces questions méritent un vrai débat. Pour faire entendre mon point de vue, je dirais que :

1) Dans l'image que l'on se fait de la dictature révolutionnaire, il ne faut accorder aucun crédit à la critique émanant des adversaires du socialisme, et il y en a effectivement qui sont déguisés en partisans du socialisme. Démasquer ces derniers est une tâche ingrate et nécessaire. Quant aux faits de l'histoire des révolutions tels qu'il sont rapportés par l'histoire et les sciences humaines bourgeoises, ils sont présentés voire créés dans un "storytelling" séculaire, de manière à diffuser la peur chez les professionnels de la pensée, l'éclectisme invertébré, le conservatisme prudent et la pusillanimité historique, ou parfois un romantisme révolutionnaire complètement désarmé.

2) Il n'existe pas dans la vie réelle de garanties absolues permettant d'éviter par avance les excès, les abus, et la superstructure juridique qui prétend les fournir, quelques soient les bonnes intentions souvent des juges et des avocats de gauche, travaille structurellement à la protection de la propriété privée et à la conservation de l'ordre capitaliste. Les droits de l'homme ne sont que les droits du bourgeois, et ils n'ont jamais protégé personne en dehors de cette classe.

3) La dictature du prolétariat est un régime de transition où le parti du prolétariat exerce tous les pouvoirs. Il faut souligner le mot "transition" qui signifie qu'il s'agit d'un état d'exception comparable à la guerre .

4) S'il n'apparait pas à nouveau une génération révolutionnaire comme celle de 17, capable de perpétrer ces grandes "voies de fait" que sont les révolutions, le capitalisme règnera éternellement (c'est à dire pas très longtemps, jusqu'à ce qu'il ait détruit l'humanité).

5) Souvent le recul moralisant par rapport à l'histoire communiste s'explique par d'une part le manque de détermination morale, d'autre part le refus inconscient des fins de la révolution prolétariennes, qui doit effectivement mettre fin à l'individu bourgeois, et à sa psychée, qu'elle soit romantique, mégalomane ou gestionnaire.

6) Les intellectuels dans une société à un moment donné reflètent un passé et un état des contradictions dans cette société, où leur liberté créatrice et leur conscience est étroitement conditionnée. Ils n'aiment pas qu'on le leur dise, personne n'aime avoir à en rabattre sur son prestige et ses illusions. Et la situation qui les a créés est rapidement dépassée en période révolutionnaire. Ce qui rend parfois difficile le débat est leur sur-représentation chez les militants de gauche qui prétendent avoir un mot à dire sur la révolution. Il faut éviter de se retrouver dans la situation d'un parti du prolétariat où il n'y a plus de prolétaire du tout.

7) Ce n'est pas le stalinisme, quoiqu'on entende exactement par ce terme...

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http://www.reveilcommuniste.fr/2017/08/la-repression-des-intellectuels-contre-revolutionnaires-est-elle-legitime-est-elle-utile.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Tag(s) : #Idéologie
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