front syndical de classe
Comme il était prévisible la réunion intersyndicale de ce mardi 24 octobre n'a pu accoucher d'un appel général à l'action contre la politique du pouvoir.
C'est d'abord que derrière les minauderies d'un Laurent Berger faisant mine de s'opposer il y a une approbation des contre-réformes au nom de la nécessité de l'adaptation aux évolutions du monde qui découle d'une acceptation de la loi du marché et de la domination capitaliste.
Dans ces conditions qu'attendre de ces dirigeants au lieu de se tourner résolument vers les travailleurs pour lever les obstacles à une véritable unité de lutte?
Un appel à une journée de grèves et de manifestations pour le 16 novembre est lancé par la CGT, FO, Solidaires et les organisations de jeunesse étudiante et lycéenne : UNEF, UNL et FIDL.
Mais l'on peut se demander en quoi un appel solennel au gouvernement pour la prise en considération des attentes sociales pourrait être pris en compte quand on connaît PAR AVANCE la détermination de Macron et compagnie à démanteler le modèle social français et les conquis des travailleurs désignés comme des privilégiés des statuts.
En préparant le succès de l'action projetée c'est toute la stratégie unitaire et les orientations confédérales qu'il convient d'urgence de revisiter.
Et comment par exemple se retrancher derrière la référence à l'indépendance syndicale, masque le plus souvent de la dépendance à l'idéologie dominante, pour se priver de la convergence avec toutes les forces politiques qui entendent concrètement s'opposer à la politique de casse générale du pouvoir actuel ?
INTERSYNDICALE DU 24 OCTOBRE
Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens, CGT – FO – Solidaires – UNEF – UNL – FIDL réunies le 24 octobre 2017, un constat s’impose, celui d’une politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d’une minorité.
Qu’il s’agisse :
de nombreuses dispositions inacceptables des ordonnances, limitant des droits des salariés-es ;
des risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ou de formation professionnelle ;
de mesures précarisant toujours un peu plus l’emploi et l’insertion des jeunes sur le marché du travail ;
de la remise en cause des droits à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur ;
de la modération salariale et de l’augmentation de la CSG ;
des atteintes au service public et à la protection sociale.
Les organisations signataires s’adressent solennellement au gouvernement afin qu’il prenne en considération les attentes sociales multiples qui s’expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les retraités-es.
Compte tenu de la gravité de la situation, elles décident de faire du 16 novembre 2017 une journée de mobilisation interprofessionnelle, étudiante et lycéenne, par des grèves et manifestations.
Elles invitent les autres organisations syndicales et de jeunesse à s’y associer.
Paris, le 24 octobre 2017