par Jean LEVY
Karl Marx et Friedrich Engels sont de retour.
Et avec eux, le marxisme et le communisme.
grâce au film biographique franco-germano-belge réalisé par Raoul Peck, "Le jeune Karl Marx", depuis quelques jours sur quelques écrans
Quand on sort de la salle, dans cette France aux mains de l'oligarchie, où communisme et marxisme sont des gros mots, la vision du film créé un sentiment étrange, comme si du temps de l'Occupation, était sorti sur les écrans parisiens un film à la gloire de la Résistance...
Une bonne raison pour vous précipiter dans un des cinémas qui joue "Le jeune Karl Marx". Et là, au-delà des écrits et de la théorie, vous faites connaissance avec deux hommes qui ont bouleversé la science économique et ouvert la voie à la Révolution d'Octobre...Vous entrez directement en lien avec leur quotidien dans cette Europe qui s'industrialise à coup de misère générale. Vous plongez dans cet enfer capitaliste où les prolétaires sont traités comme des bêtes par des patrons pleins de morgue et de haine contre cette plèbe, dont ils tirent le profit maximum, et dont ils craignent leur nombre et leur révolte.
Et dans ce monde-là, Karl, journaliste et jeune philosophe de 26 ans , et Friedrich, fils révolté d'un riche industriel, face aux utopies, certes généreuses mais inefficaces, cherchent par l'analyse de la société, celle des rapports entre exploiteurs et exploités, et le besoin vital d'organisation des prolétaires, le moyen d'enfanter une société nouvelle. Une société d'où serait bannie la dépendance économique des masses, la barbarie sociale dans laquelle celles-ci sont plongées, la dictature des forces de l'argent qui structure la société capitaliste.
Mais le film traite ces sujets à travers le quotidien de ces deux hommes, de ces deux amis, de ces deux frères, qui cherchent à définir la théorie à partir du réel, face aux difficultés familiales, à la répression policière des régimes en place dans cette Europe du XIXème siècle, des réticences des penseurs socialistes utopique...
Auraient-ils réussi - c'est Capital - à ouvrir la voie de la libération des travailleurs ?
Vous le saurez en vous précipitant voir ce film, la présence en France de Karl et de Friedrich risquant d'être, sur nos écrans, de courte durée...