

© Chine Nouvelle (Xinhua),
le 21/02/2018
Harry Roque, porte-parole du président philippin Rodrigo Duterte, a critiqué mercredi le rapport annuel des services de renseignement américains qui classe le dirigeant philippin parmi les "menaces régionales" pour la démocratie et les droits de l'Homme. Il a estimé dans un communiqué que ce rapport "est au mieux myope et spéculatif".
M. Roque a déclaré que M. Duterte "n'est pas un autocrate ou a des tendances autocratiques", ajoutant "il respecte les règles de droit et demeure fidèle à la Constitution".
Le porte-parole a souligné que les médias philippins sont toujours en mesure de diffuser et d'imprimer ce qu'ils veulent, y compris des "fausses nouvelles". Selon lui, il n'y a pas de "gouvernement révolutionnaire" ou de loi martiale nationale, ce que les responsables américains du renseignement pensent que M. Duterte pourrait mettre en place.
Cette réaction survient après que la Communauté du renseignement des Etats-Unis (IC), qui regroupe une quinzaine de services de renseignement américains, a fait paraître le 13 février l'édition 2018 de son rapport annuel d'évaluation des menaces dans le monde. Dans son chapitre sur l'Asie du Sud-Est, il note que M. Duterte "va continuer de mener sa campagne de prédilection contre la drogue, la corruption et le crime".
Le président philippin ne laissera pas son armée participer aux guerres menées par les Etats-Unis
Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré qu'il n'autoriserait pas l'armée philippine à participer aux conflits armés impliquant les Etats-Unis.
Dans un discours prononcé jeudi dans la province d'Iloilo, M. Duterte a déclaré qu'il ne voulait pas que les Philippines soient entraînées dans une guerre qui ne les concerne pas.
"Cette fois, je leur dirai 'non', je n'autoriserai pas le déploiement [de soldats de mon pays]", a affirmé M. Duterte, martelant que la plupart des guerres menées par les Etats-Unis ne concernent absolument pas la sécurité de son pays, citant l'exemple de la guerre en Irak. "Je ne sais par exactement combien de soldats philippins ont été déployés dans ce conflit. Mais pour autant que je me souvienne, l'Irak a été envahi et il s'est avéré qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive dans le pays", a-t-il rappelé.
M. Duterte a également mentionné d'autres guerres auxquelles ont participé les Etats-Unis.
Les Philippines sont alliées aux Etats-Unis par un traité. Néanmoins, les relations entre les deux pays sont tendues ces dernières années.
Dans un rapport publié ce mois-ci, la communauté américaine du renseignement considère M. Duterte comme une menace pour la démocratie et les droits de l'Homme en Asie du Sud-Est.