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Défendre  la "souveraineté" nationale contre la "souveraineté européenne" est un combat de classe , par Jean LEVY

par Jean LEVY

Dans la bataille que nous menons pour la souveraineté de la France, nous, militants se réclamant du communisme, nous nous heurtons à l'incompréhension d'amis, de camarades. Pour nombre de ceux-ci, les "souverainistes" que nous sommes défendraient des thèmes "nationalistes",  et notre combat, de ce fait, rejoindrait celui de la droite. Ce qui, à leurs yeux, disqualifierait notre lutte. 

Ne nous y trompons pas : l'argument fait mouche. Et il peut conduire à cette condamnation sans appel de  "rouge-brun". Ce qui nous conduit à mener une guerre sur deux fronts, réduisant ainsi notre capacité de rassembler les souverainistes.

Face à cette situation, deux attitudes sont à rejeter : minimiser l'impact de la critique venant de "l'extrême-gauche" ou à l'inverse,  mener contre les camarades qui la portent de bonne foi une guerre qui refoule ceux-ci dans le camp adverse.

Puisqu'il y a divorce dans le camp populaire, développons une campagne idéologique d'éclaircissement susceptible de gagner à nos arguments ceux qui en doutent.

Revenons au thème du souverainisme, ou plus précisément, de la souveraineté.

Jusqu'en 1789, la souveraineté, en France, relevait de la seule autorité de la monarchie, du roi en particulier. La Révolution a mis à bas cette construction idéologique en transférant la souveraineté au peuple. Les sans-culottes, les manants d'hier, ont ainsi ravi la souveraineté aux nobles, à l'oligarchie monarchique. Certes, dans les faits, le rapport de classe de l'époque a limité le transfert de cette souveraineté à la seule bourgeoisie, les "manouvriers" se chiffrant alors à 600.000 sur une population de 26 millions d'habitants. 

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Il n'en restait pas moins que les les "patriotes", essentiellement les "sans-culottes",  ont formé le gros des bataillons du "peuple souverain", qui se sont battus victorieusement à Valmy contre l'armée des Princes, celle de l'Europe des rois coalisés contre la Révolution française.  

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Qui osera dire que qu'il s'agissait de "nationalistes" ?

L'élan patriotique incarné par le peuple s'est développé quatre-vingt ans plus tard à l'occasion du siège de Paris par les Prussiens en 1870. Plus de 600.000 volontaires  des arrondissements populaires se sont levés pour défendre la capitale, alors que la bourgeoisie festoyait avec l'envahisseur. Et le 18 mars 1871, refusant de céder leurs canons à l'ennemi, et face à la trahison du gouvernement Thiers  réfugié à Versailles, ils élisent leurs représentants à la Commune de Paris.

Paris ouvrier en défense organise ses barricades 

Et ce sont ceux-ci, tout au long des dix semaines où ils siègent à l'Hôtel de Ville, qui légifèrent au service du peuple

alors que les bataillons des Communards vont incarner la résistance à l'armée de Versailles.

Qui osera dire que qu'il s'agissait de "nationalistes" ?

En 1940, et jusqu'à la victoire, c'est encore la classe ouvrière, seule "classe fidèle à la patrie profanée" (comme le rappelait l'écrivain catholique François Mauriac) qui en tant que classe s'est illustrée dans les combats de la résistance contre l'Occupant allemand, et en premier lieu par l'action des FTPF dont ses combattants étrangers.

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Qui osera dire que qu'il s'agissait de "nationalistes" ?

Aujourd'hui, face au pouvoir totalitaire de l'oligarchie financière, qui pour des raisons de classe, largue l'indépendance nationale  en voulant lui substituer la "souveraineté européenne , se dressent des forces populaires héritières des sans-culottes de Valmy, des Communards et des résistants communistes de la France occupée. 

Nous sommes de ceux-là.

Faut-il laisser se répandre l'idée que, nouveaux combattants de l'indépendance nationale, nous faisons  fausse route et tournons casaque, alors que nous menons un combat de classe contre le capital financier et ses hommes-liges qui occupent le pouvoir ?

Sommes-nous devenus  "rouge-brun" du fait de notre combat parallèle à celui  que mène une frange de la droite, restée fidèle à la Patrie ?

Qui osera dire, s'agissant de nous,  que nous sommes des "nationalistes" ?

Ceux qui nous accusent comme ceux qui se laissent prendre à la stigmatisation dont nous sommes victimes,  font le jeu de l'oligarchie financière et des forces politiques qui la soutiennent. Celles-ci ont tout intérêt  à l'exorcisme dont nous sommes victimes, car ils savent, eux, que notre lutte pour la souveraineté de la France n'est que l'autre face de la lutte de classe que nous menons contre eux. 

 

Tag(s) : #Souveraineté, #Lutte de Classe
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