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CE QU'IL FAUT SAVOIR
Au lendemain des élections législatives, les Italiens sont loin de savoir à quoi ressemblera leur nouveau gouvernement. Mais le leader de la Ligue, Matteo Salvini, a estimé, lundi 5 mars, que la coalition de droite arrivée en tête (37% selon les résultats sur plus de 90% des bureaux) avait "le droit et le devoir de gouverner". Il revendique le poste de président du Conseil : au sein de la coalition, son parti a devancé Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi. Mais il n'est pas le principal parti d'Italie : le Mouvement 5 étoiles, sans alliés, a récolté 32,4% des suffrages, contre 17,6% pour la Ligue seule.
L'alliance de Berlusconi et l'extrême droite en tête. La coalition de droite rassemble quatre partis dont Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, et la Ligue, le parti d'extrême droite de Matteo Salvini. Selon les résultats partiels, c'est ce dernier qui serait la principale force au sein de la coalition (17,6% contre 14% pour le parti de Silvio Berlusconi). Lundi, il a revendiqué le poste de président du Conseil. Et rejeté toute alliance avec le Mouvement 5 étoiles.
Le Mouvement 5 étoiles continue son essor. Le mouvement fondé par l'humoriste Beppe Grillo, qui s'est depuis mis en retrait, atteindrait 32,5% des voix, son meilleur score historique. Désormais, "tout le monde devra parler avec nous", s'est réjoui l'un de ses dirigeants, Alessandro Di Battista.
Incertitude sur le futur gouvernement. Les résultats définitifs ne devraient pas accoucher d'une majorité claire, ce qui ouvre une période de tractation. Une alliance des populistes du M5S et de l'extrême droite de la Ligue semble la seule possible pour obtenir une majorité parlementaire, mais les dirigeants de ces deux formations ont jusqu'à présent catégoriquement rejeté cette éventualité. C'est le président italien qui devra confier un mandat au vainqueur des élections, mais les consultations officielles ne débuteront que fin mars.