Le Président (44%) et le Premier ministre (46%) chutent tous deux de 4 points, dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Leur plus bas niveau d’approbation depuis le début du quinquennat.
Le doute après l’impatience. Les Français n’ont jamais autant désapprouvé l’action d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe depuis le début du quinquennat selon le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio: 44% (-4 points) pour le chef de l’Etat, un niveau déjà atteint à l’automne dernier, et 46% (-4) pour le Premier ministre. Le président a perdu pas moins de dix points de confiance depuis le mois de janvier.
Plus préoccupant, les Français le jugent de moins en moins proche de leurs préoccupations (-5 points en mars après les -3 en février) et pour la première fois, seuls 45% des Français (contre 51% en février) estiment qu’il «mène une bonne politique économique».
Principales catégories de déçus?
Les retraités (45%, -7) et les sympathisants des Républicains (36%, -13).
L’addition est plus lourde pour Edouard Philippe. Non seulement, il atteint son plus haut niveau de désapprobation (53%) mais il a perdu 13 points depuis janvier. Il paie indistinctement le prix de décisions importantes (l’arrêt de Notre-Dame-des-Landes, la vitesse plafonnée à 80 km/h ou encore le pouvoir d’achat).
La baisse est surtout sensible à droite (-3 points). Son image se dégrade, principalement sur trois traits d’images : «est un homme de dialogue» (-9), «est proche des préoccupations des Français» (-8) et «inspire confiance» (-7).
Les premières réelles difficultés de l’exécutif profitent de manière inégale aux oppositions. Certes, la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon est toujours perçue comme le meilleur opposant (34%) mais subit une nouvelle érosion (-3 points). Derrière, Les Républicains de Laurent Wauquiez poursuivent leur remontée (27%) et engrangent les dividendes de leur stratégie frontale (+5 points depuis décembre). Même le FN enraye sa chute (23%) et gagne 3 points. Peut être faut-il y voir un effet Marion Maréchal-Le Pen, plus visible et surtout davantage audible que sa tante Marine ces derniers jours...