
Plus que les difficultés des voyageurs, c’est l’argument économique massue qui a conduit Edouard Philippe à recevoir les syndicats le 7 mai. « Cette fois, espérons qu’il ne s’agira pas d’un coup de com, souligne Erik Meyer secrétaire fédéral de SUD Rail. Nous voulons que ce rendez-vous débouche sur le cadrage d’une négociation tripartite employeurs du ferroviaire - syndicats - Etat, conduisant à l’adoption d’une convention collective de branche. »
Dans un courrier à la ministre des Transports Élisabeth Borne, leur syndicat - le syndicat national des cadres supérieurs du groupe public ferrorivaire - dénonce « le petit jeu pernicieux et irresponsable qui consiste à livrer à la vindicte populaire les cheminots. » Ils fustigent « la faute inexcusable de l’Etat actionnaire » qui après avoir endetté la SNCF de plus de 50 milliards d’euros prétendrait conditionner la reprise de ce fardeau aux gains de productivité de l’entreprise.
Voilà une mise en garde qu’il serait opportun d’entendre.