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Monsieur Pépy pensez à mai 68
Monsieur Pépy pensez à mai 68
Monsieur Pépy pensez à mai 68
Monsieur Pépy pensez à mai 68

Monsieur Pépy pensez à mai 68

par Jean LEVY

Le gouvernement Macron, en application des directives de Bruxelles,  veut privatiser le rail français en l'offrant aux appétits du privé, et annuler le statut des cheminots, et monsieur Pépy se demande pourquoi les salariés de la société nationale font grève...: 

 "Cette grève est complètement décalée, déclare-t-il, et je ne sais pas si elle est supportable par les Français »

Monsieur Pépy se moque des Français et provoque le monde du travail,au-delà des cheminots eux-mêmes: car,  dirigeant depuis de nombreuses années de la SNCF, il est coresponsable avec les pouvoirs successifs de l'état lamentable du réseau, des voies hors d'usage, de la régularité perdue des chemins de fer français, fierté de notre pays, des lignes abandonnées, des gares fermées, de la vétusté de nombreux trains. 

Cette responsabilité, monsieur Pépy la partage avec le gouvernement Macron, dont la ministre des Transports ajoute ses provocateurs à ceux du PDG de la SNCF :

Ainsi, la ministre des Transports Elisabeth Borne, dans une interview au Parisiendimanche, a haussé le ton: "Je le dis clairement, personne ne peut comprendre que les syndicats de cheminots engagent une grève longue et pénalisante alors que le gouvernement est dans le dialogue", ajoutant :

"Je déplore franchement cette grève très pénalisante pour les voyageurs. Il est incompréhensible que les syndicats restent dans une posture de blocage qui n'est pas justifiée alors que nous apportons des réponses aux cheminots", a-t-elle poursuivi.  Selon elle, les syndicats "agitent des peurs infondées sur la privatisation de la SNCF

Ces déclarations provocatrices attestent de la grande peur du pouvoir - et de l'oligarchie financière dont il est issu - face à cette colère sourde des Français. Celle-ci, jusqu'ici contenue dans un silence hostile risque de s'étendre et de s'embraser, la grève des cheminots agissant comme un détonateur.

Et c'est déjà le cas avec les salariés de chez Carrefour et d'autres magasins, ceux de l'Energie, appelés à suivre le chemin des cheminots, ceux des Services publics à qui aussi le président détaché de la banque Rothschild s'attaque aussi à leur statut,  aux éboueurs qui cessent le travail, les retraités dépouillés de leurs maigres ressources qui descendent dans la rue, et la colère gagne d'autres couches de la population, tels les étudiants, inquiets pour leur avenir, qui bloquent de plus en plus d'universités, aux professions judiciaires, avocats, juges, greffiers, qui manifestent dans la rue...

Le couvercle de la marmite commence à se soulever.

On comprend dans ces conditions l'angoisse du pouvoir et du grand patronat.

Pour contenir cette menace, ceux-ci de concert avec leurs médias, leurs chiens méchants dressés pour mordre, le Capital et son gouvernement, visent à dissuader l'ensemble du monde du travail de se joindre au mouvement en divisant la population, tablant sur les inconvénients des grèves, celle des cheminots en particulier qui aujourd'hui en portent le flambeau.

Mais, les retards quotidiens des trains, leur suppression courante et non annoncées, les bousculades qui s'ensuivent sur les quais pour monter dans les wagons bondés, les grandes gares bloquées comme à Pâques à Montparnasse pour incidents techniques, ce ne sont pas les cheminots les responsables, mais le pouvoir et la direction de la SNCF, qui se soucient peu du confort des usagers, de leurs désagréments quotidiens. 

Les entendez-vous dans les médias commenter les effets de leur politique ?

Celle-ci ne vise qu'à réduire le coût de ce service public, au lieu d'investir massivement dans le renouvellement du réseau et du matériel. Seul compte pour eux l'intérêt des grandes entreprises privées. Peu importe les voyageurs.

Quand vous les entendez à la radio, à la télé,  éructer contre les cheminots, pensez-y. Ils  ne sont pas si bavards au quotidien pour évoquer le sort des voyageurs pris en otage par ceux qui n'ont que le mot profit à la bouche, laissant pourrir le matériel et l'entretien des voies ferrées de la SNCF.

Et affirmez votre solidarité avec les cheminots et les autres travailleurs en lutte, car leur cause est votre cause, leurs intérêts vos intérêts. 

Et si, à votre tour, vous entriez dans la danse, pas pour les autres salariés, mais pour vous-même, votre feuille de paix, vos conditions de travail, contre les cadences inhumaines, le mépris de votre employeur à votre égard, votre retraite pour demain...

Ne serait-ce pas le meilleur moyen par le nombre toujours croissant de grévistes de créer la force nécessaire pour forcer le pouvoir de tenir compte du peuple et de ses besoins ?

 

Tag(s) : #Lutte de Classe
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