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Palestine : à Gaza, un bain de sang... sans assassins ? par Jean LEVY

Un nouveau crime contre l'humanité :

Palestine : Israël massacre de sang froid de milliers de Palestiniens, tués et blessés, foule désarmée qui réclame sa terre volée...

Durant des jours, des dizaines de milliers de Palestiniens ont  manifesté  à Gaza  tout au long de la frontière imposée par Israël. Leur colère est multiple : enfermés dans cette prison à ciel ouvert, ils sont soumis au blocus des plus draconiens par l'Etat hébreu. Celui-ci, rappelons-le, a fait main basse en 1948 sur les terres arabes chassant la population de leurs demeures ancestrales, contraignant à l'exode des centaines de milliers de Palestiniens. Ceux-ci l'appellent la Nakba, la "grande catastrophe". Tous les ans, ils célèbrent dans la douleur cette tragédie, dont,  cette année est  le 70ème anniversaire. 

C'était donc le moment de revendiquer le droit au retour de ce peuple aujourd'hui sans terre. 

C'était pour l'Etat hébreu l'occasion de faire une boucherie.

Des voix s'élèvent en Europe contre ce crime contre l'humanité :

Le  Royaume-Uni et l'Allemagne demandent une enquête indépendante

 

«Le Royaume-Uni soutient une enquête indépendante sur ce qui s'est passé», a ainsi déclaré Alistair Burt, secrétaire d'Etat au Proche-Orient et à l'Afrique du Nord lors d'une question urgente au Parlement britannique. «Je peux dire au nom du gouvernement allemand que nous sommes aussi d'avis qu'une commission indépendante pourrait faire la lumière sur les violences et les affrontements sanglants dans la zone frontalière», a indiqué à la presse le porte-parole de la chancelière Angela Merkel et du gouvernement allemand, Steffen Seibert.

La Belgique demande à son tour une enquête internationale sur les violences en territoire palestinien. Elle a convoqué mardi l'ambassadrice d'Israël, à la suite de propos sur la répression des manifestations dans la bande de Gaza, et a appelé à une enquête internationale sous les auspices de l'ONU sur les violences dans le territoire palestinien. L'ambassadrice d'Israël en Belgique, Simona Frankel, a été convoquée au ministères des Affaires étrangères après avoir qualifié des «terroristes» toutes les victimes à Gaza, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère. De son côté, le Premier ministre belge Charles Michel a appelé à «une enquête internationale menée par les Nations Unies» en estimant que «les violences commises hier dans la Bande de Gaza sont inacceptables».

Et la France  ?

Alors que la diplomatie française avait appelé "à la retenue" Israël dans sa répression, Edouard Philippe déclare :

 

«La France condamne évidemment et sans aucune ambiguïté ces violences car si nous sommes sans aucune ambiguïté attachés à la sécurité d'Israël, nous ne pouvons pas accepter un tel niveau de violence face au droit fondamental des Palestiniens à manifester pacifiquement».

On mesure ainsi la différence d'attitude de la France selon qu'il s'agisse de Syrie ou d'Israël. Face au gouvernement syrien qui se défend contre une intervention étrangère, c'est l'anathème contre le "régime qui massacre son propre peuple", et face à l'Etat hébreu, c'est une simple réprimande  contre un excès de répression...

Ainsi, le pouvoir macronien s'abstient de réclamer une enquête internationale indépendante, comme le demandent l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Belgique. Le gouvernement, à Paris,  est bien trop occupé à mettre en accusation la Russie, coupable d'avoir construit un pont reliant la Crimée au reste de son territoire : la France "condamne la construction par la Russie du pont de Kertch qui contribue à priver l'Ukraine d'un plein accès et de l'utilisation de ses eaux territoriales internationalement reconnues", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Un peuple massacré d'un côté, un pont construit sur un territoire russe de plusieurs siècles, de l'autre, la diplomatie française condamne clairement la Russie, et seulement "les violences" en Palestine, sans jamais citer nommément le gouvernement d'Israël, et encore moins réclamer une enquête.

Macron serait-il soumis à ce point au CRIF ?

 

 

 

 

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