En une seule journée du mois de mai dernier (2017), les salariés de l’usine GM&S de la Souterraine se font connaitre dans le reste du pays. C’est la journée où ils ont piégé leur usine.
Ce jour-là, le 11 mai 2017, les salariés de l'usine ont posé des bonbonnes de gaz sur des machines, des bidons d’essence. Ils entendaient faire pression sur les principaux clients de cet équipementier automobile.
Cette journée les a mis dans la lumière médiatique et politique, mais elle n’a pas été pour autant le point final de leur lutte.
Elle a commencé 6 mois plus tôt, quand le site creusois a été placé en redressement judiciaire. Mais à l’époque, Paris et le reste de la France ne s’intéresse pas au sort d’une usine d’un département rural, sinistré économiquement.
Il a fallu en passer par le désespoir de la menace pour en faire un dossier national. En l’occurrence, le tout premier pour Emmanuel Macron, fraîchement élu à l’époque.
Depuis, et au terme de longs mois de bras de fer, le site a été repris.
Le plan social a été drastique, moins d’un emploi sur deux conservé. La plupart de ceux qui sont restés sont des salariés de 50 ans et plus, ce qui fait planer des incertitudes quant à la survie du site à moyen terme. Les doutes sont d'autant plus vifs qu’aujourd’hui les carnets de commandes sont loin d’être pleins.
La lutte sans fin des GM&S c’est un reportage Isabelle Raymondet Eric Audra
Réalisation : Michelle Soulier, assistée d’Elise Hamchin
Mixage : Basile Beaucaire
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