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front syndical de classe

Laurent Berger prêt à participer à la transformation du modèle social

On ne sera pas étonné de ce positionnement.

Car si Berger fuit les "postures" de lutte il pratique avec expertise les courbettes de renoncement !

Et depuis de longues années la CFDT sert de cheval de Troie aux tenants des contre-réformes qui remettent en cause TOUS les conquis des travailleurs.

A l'occasion du "sommet social" de ce mardi on va donc avoir droit à la mise en scène d'une soit-disant concertation alors que les choix du pouvoir et du patronat sont parfaitement connus et qu'il s'agit pour eux de les faire avaliser et de les imposer!

A l'instar de ce qui s'est passé à la SNCF et sur tous les autres dossiers!

Par ailleurs on s'inquiétera de la petite musique reprise en cœur par la plupart des médias sur un front qui serait commun aux syndicats et au MEDEF face à Macron pour brouiller un peu plus les cartes

Pas d'autre issue que l'organisation des luttes en bas sans aucune espèce d'illusion et d'attente d'une "syndicalisme rassemblé" anti-chambre de la capitulation devant les agressions macroniennes!

JUGEZ SUR PIECE :

SOURCE : L'Opinion

Laurent Berger: «La CFDT entrera dans la négociation assurance-chômage même si elle n’était pas demandeuse»

Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée les syndicats et le patronat ce mardi 17 juillet. Pour Laurent Berger, à la tête de la centrale réformiste, c’est le signe d’une prise de conscience du président d’introduire plus de concertation et de négociation avec les partenaires sociaux...

Comment abordez-vous ce sommet social ?

C’est une bonne nouvelle. On ne peut pas avoir dit toute l’année que l’on n’est pas assez écoutés, et ne pas être satisfaits lorsque l’on nous propose une rencontre. J’exprimerai d’abord notre sentiment, résumé en deux points : on ne peut pas dire que cette année, les réformes se soient faites avec les syndicats et le patronat, ni que l’attente sociale, qui est très forte dans le pays, a été prise en compte. J’y vais aussi avec des questions sur la méthode de démocratie sociale que le président veut mettre en place : quelles sont les règles du jeu, quand l’Etat renvoie-t-il de la négociation aux partenaires sociaux ? Et quels sont les sujets qu’il veut transmettre aux partenaires sociaux ? En tout cas, je ne rentre pas dans cette réunion avec l’idée d’être contre quelqu’un.

Vous pensez que vous aurez des réponses dès mardi ?

 

Il faut faire en sorte que ce rendez-vous soit utile. Il ne faut pas s’attarder sur les griefs. On sait qu’il y a des désaccords, mais gardons-nous d’être dans des jeux de posture, où chacun évoluerait dans son couloir… J’espère que nous pourrons avoir une discussion franche sur l’emploi, le travail, les mutations, sur la politique économique et sociale de ce pays… Mercredi, lorsque nous nous sommes réunis avec les autres syndicats et le patronat, l’envie était là chez chacun d’assumer notre part de responsabilité.

 

Plus de vidéosPensez-vous qu’Emmanuel Macron a changé son regard sur les partenaires sociaux ?

 

Si je me fie au discours du Congrès, j’entends une prise de conscience que la question sociale ne peut pas être maltraitée, et il me semble qu’il y a le souci d’écouter un peu plus les organisations… Alors je dis « chiche ».

Sur l’assurance-chômage, alors que le président propose l’ouverture d’une négociation, vous dites également « chiche » ?

 

Il faut d’abord savoir de quoi on parle. Quelle est la vraie réalité du système de l’assurance-chômage dans notre pays ? On a l’impression parfois que l’on méprise ce qui se fait, les mécanismes ne sont pas très connus, ils sont complexes. Il faut mieux définir, me semble-t-il, l’articulation entre ce qui relève de la solidarité nationale et ce qui dépend de l’interprofessionnel. Je suis favorable à une phase de diagnostic de quelques semaines, préalable aux discussions en septembre sur la façon de faire évoluer le système. En revanche, si l’idée du chef de l’Etat, c’est de donner un cadrage qui ne soit que budgétaire, où dans lequel le plan d’atterrissage est déjà inscrit, cela veut dire qu’il n’y aura aucune marge de manœuvre.

Mais allez- vous dire « oui » ?

 

La CFDT entrera dans la négociation même si elle n’était pas demandeuse de l’ouverture d’une négociation sur l’assurance-chômage. Je pense qu’il vaut mieux négocier car je suis convaincu qu’il vaut mieux que le régime garde une base assurantielle plutôt qu’il relève d’une allocation d’Etat. Maintenant je le répète, tout dépendra de la lettre de cadrage. Il faut qu’elle soit discutée, ouverte… Une fois cette phase de diagnostic posée, nous pourrons engager la discussion à l’automne et on verra ensuite si on peut se mettre d’accord. Mais si c’est « on vous donne deux ou trois points sur lesquels négocier avec un cadrage serré et on ramasse les copies trois mois après », ça posera problème. Sur l’assurance-chômage, cependant, il me semble qu’aucun acteur syndical mais aussi patronal n’a intérêt à laisser toutes les manettes à l’Etat.

Cette négociation n’est-elle pas une manière d’éviter le bonus-malus sur les contrats courts ?

 

Non, je ne pense pas. Je crois à l’engagement présidentiel sur cette question. Il y aura de toute façon une responsabilisation des entreprises qui abusent de la précarité. Nous, nous pensons que la meilleure réponse, c’est de mettre en place une cotisation dégressive en fonction de la longueur du contrat…

Quels sont les sujets que vous souhaitez porter ?

 

Il me semble important que les partenaires sociaux travaillent sur les mutations du travail, la qualité de vie au travail, les discriminations, l’égalité homme femme, mais aussi le partage de la valeur dans l’entreprise, débat qui concerne le rapport entre le capital et le travail…

Mais il y a la loi Pacte portée par Bruno Le Maire…

 

Certes, on peut aller plus loin, notamment sur la place des représentants salariés dans les conseils d’administration, ou même les seuils… Aujourd’hui, c’est loin d’être satisfaisant

Il y a presque un an les ordonnances étaient mises en place. Quel est votre bilan ?

Le bilan des conseils sociaux et économiques est très en-dessous de la volonté affichée de développer le dialogue social. C’est bien la démonstration que quand on n’entraîne pas assez les acteurs avec soi, rien ne se fait. Ce risque existe aussi pour l’apprentissage et la formation… Le résultat, c’est qu’à tout vouloir faire tout seul, on est moins efficace.

Que pensez-vous du report du plan pauvreté ?

 

Ce qui m’intéresse, c’est que de vraies mesures soient prises, avec de l’accompagnement, des moyens pour les personnes les plus démunies. Je préfère me concentrer sur le contenu que sur l’agenda. La CFDT se mobilise beaucoup sur ce sujet. Car la réduction des inégalités est la clé de voûte d’un pacte social juste et efficace.

 
Tag(s) : #Collaboration de classe
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