9e partie du #DisinfoGate. Vous pouvez consulter les huit premières ici :
- (1) De l’agence de gestion de crise à la réservation de chambres d’hôtels : l’étonnante galaxie DisinfoLab / Saper Vedere,
- (2) Les puissants partenaires de DisinfoLab – et leurs effets…,
- (3) Nicolas Vanderbiest, une certaine idée de la neutralité,
- (4) DisinfoLab dans le marigot bruxellois : influence et conflits d’intérêts à tous les étages,
- (5) Le retour de certaines “European Values” qu’on espérait à jamais disparues ,
- (6) “Le Complot Russe permanent” vu par Disinfo,
- (7) Comment Disinfo a tenté d’influencer la présidentielle 2017 et
- (8) Comment Disinfo a réussi à influencer l’affaire Benalla
Sommaire de ce billet (qui comprend un résumé si vous manquez de temps) :
- Rappels sur DisinfoLab
- Les déclarations du Gouvernement et d’En Marche à propos de DisinfoLab
- DisinfoLab : « Nous ne travaillons pas pour En Marche »…
- Les stupéfiants liens de la Galaxie Disinfo avec En Marche
4-1 Rappels sur le personnel des structures
4-2 Marina Tymen
4-3 Olivier Cimelière
4-4 Les importants liens entre Aurore Bergé et Saper Vedere/Disinfo
4-5 Les liens entre Romain Pigenel, Aurore Bergé et Saper Vedere/Disinfo
4-6 Pierre Le Texier
4-7 L’étonnant soutien de Pierre Le Texier et Aurore Bergé à DisinfoLab - Résumé (si vous n’avez pas lu tout le billet)
- Conclusion : Saper Lipopette !
I. Rappels sur DisinfoLab
Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas lu les précédents billets, nous résumons très brièvement notre série ainsi :
- “l’ONG” belge EU DisinfoLab – à l’origine de l’étude sur le « gonflage numérique » de l’affaire Benalla par « l’écosystème russophile » – n’est en fait qu’un paravent d’une nébuleuse de sociétés commerciales, dont le cœur est SAPER VEDERE, une agence de communication spécialisée sur l’accompagnement en cas de crise médiatique. Ces 2 structures ont les 3 mêmes fondateurs, dont parmi eux le consultant Nicolas Vanderbiest, actionnaire à 40 % de Saper Vedere ;Les étroites connexions entre une société commerciale (à but lucratif) et une association à but non lucratif
- Les fondateurs entretiennent régulièrement une confusion entre leurs nombreuses casquettes : quand Nicolas Vanderbiest parle, est-ce le chercheur, le blogueur, le cofondateur de l’association sans but lucratif DisinfoLab, le consultant auto-entrepreneur, l’actionnaire presque majoritaire de Saper Vedere, le partenaire de Visibrain ? Mystère…Il faut ainsi bien comprendre que Disinfo n’est en pratique qu’une façade pour Saper Vedere. Vanderbiest ne s’en cache même pas, pour l’étude de l’affaire Benalla :
- De façon très étonnante, cette micro-association a rapidement été soutenue financièrement par Twitter, ainsi que par de puissants partenaires, tels l’Atlantic Council ou la Fondation Open Society ;
- Lors de la présidentielle 2017, Nicolas Vanderbiest a été extrêmement actif, et s’est éloigné de la nécessaire neutralité scientifique propre à son statut de chercheur, au détriment de certains candidats (Le Pen, Fillon…)
- La confusion entre les différentes casquettes des fondateurs a fini par entraîner un mélange des rôles entre les structures ainsi que de profonds conflits d’intérêts ;
- La plupart des partenaires de Disinfo ont une attitude envers la Russie qui les ferait certainement qualifier de “complotistes”, si un autre pays était la cible de leur obsession.
- Enfin et surtout, Disinfo a œuvré afin de lancer une polémique autour du rôle de la supposée “russosphère” sur Twitter, sans succès avant le Premier tour de la Présidentielle 2017, mais avec succès au cours de l’affaire Benalla. Et on comprend vraiment mal pourquoi Disinfo a choisi de s’intéresser à cette affaire…
La série complète de billets sur DisinfoLab est consultable ici.
Reste donc une question centrale à laquelle nous allons tenter de répondre ici : pourquoi donc une société commerciale de lobbying et de gestion de crise a-t-elle décidé de réaliser une étude sur l’affaire Benalla ?
Beaucoup d’entre vous nous ont écrit pour nous demander s’il y avait des liens entre le mouvement politique En Marche et l’ONG DisinfoLab. Eh bien Fact-checkons tout cela ensemble !
Pour ceux de nos lecteurs qui se poseraient d’amblée la question suivante :
« L’étude DisinfoLab a-t-elle été commanditée par En Marche ? »
nous leur précisons que « nous n’avons jamais insinué cela. En ce qui nous concerne, nous n’avons aucune preuve et cela ne fait pas partie de notre mission ». En cela, nous nous inscrivons dans la même ligne « méthodologique » que nos confrères du DisinfoLab :
Ainsi, nous espérons qu’avec de telles précisions, ce billet – dont l’objectif est de vous communiquer des faits bruts pour votre bonne information – pourra être aussi facilement relayé que les conclusions de Disinfo sur le « gonflage numérique » de l’affaire Benalla.
Maintenant que tout ceci est dit… fact-checkons !
II. Les déclarations du Gouvernement et d’En Marche à propos de DisinfoLab
Le 11 août, en plein milieu de la polémique sur le “fichage politique”, Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État au Numérique, indiquait qu’il n’y avait aucun lien entre le Gouvernement et l’”ONG” DisinfoLab :
La veille, Pierre Le Texier, qui est le responsable du pôle e-influence chez En Marche… :
… avait retweeté le compte Daarjeling qui indiquait qu’il n’y avait aucun rapport entre En Marche et cette “ONG belge” :
III. DisinfoLab : « Nous ne travaillons pas pour En Marche »…
Dans son étude du 8 août, DisinfoLab indiquait ceci pour justifier le fait qu’il ne travaillait pas pour En Marche (source) :
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