La fête de la Paix à Dortmund, organisée par le DKP, a rassemblé plus de 40000 participants
Article de l’hebdomadaire du DKP « Unsere Zeit », édition du 14 septembre 2018, traduction ML pour « Solidarité internationale – vivelepcf ».
Ce dernier weekend, Dortmund s’est transformée en cité du sourire. Ceux qui se sont rendus à la 20ème fête de notre journal « Unsere Zeit » ont ainsi pu voir beaucoup de visages de gens heureux. Notamment celui du Président du DKP, Patrick Köbele, qui avait la mine visiblement réjouie devant le succès de la Fête de la paix à la quelle plus de 40000 visiteurs ont participé. C’était nettement davantage qu’il y a deux ans, lors de la précédente édition. Pour beaucoup, c’était des retrouvailles. On se connaît des luttes, entre communistes, entre collègues, que l’on mène ensemble en ce moment. Pour celui qui serait venu pour la première fois, la dimension et la diversité d’une fête organisée par le petit DKP avait eu de quoi surprendre.
A côté du beau temps et du flux de visiteurs, le caractère spécifique de la fête d’Unsere Zeit a marqué l’ambiance : une fête militante, bien organisée, par plus de 200 camarades qui ont pris sur leur congé pour le montage et le démontage, avant et après. Tout était prêt pour que les chapiteaux et tentes, les stands et les scènes soient opérationnels à temps le vendredi. Il se trouvait beaucoup de jeunes parmi les monteurs. Certains ont pris en main, cette année pour la première fois, des tâches importantes. Il n’a pu échapper à personne que, dès le vendredi soir, il y avait déjà du monde à la fête de UZ, de la scène centrale à la « place rouge », dans la « Casa Cuba » comme chez les jeunes de la SDAJ, de la place Lénine au point de rendez-vous des Allemands du Nord.
Le grand moment politique de la Fête s’est déroulé le samedi sur la scène centrale : le meeting contre la guerre. A cette occasion, le président du DKP, Patrick Köbele, a remis 26572 pétitions «désarmer au lieu de réarmer » à Rainer Braun, l’un des initiateurs de la campagne. Aux propos du ministre de l’intérieur, Horst Seehofer, estimant que la question migratoire serait à l’origine de tous les problèmes, Patrick Köbele a rétorqué ; « La guerre est la mère du problème des migrants et l’OTAN est son père ».
Egon Krenz et Petr Parkhito du Parti communiste de la fédération de Russie ont critiqué l’esprit de guerre froide qui anime le gouvernement fédéral vis-à-vis de la Russie. Les invités internationaux de la Fête ont montré symboliquement sur la scène centrale leur opposition au surarmement et aux guerres de l’OTAN.
Un grand moment d’émotion a été atteint avec la prestation d’Esther Bejarano et du groupe « La Mafia du Microphone ». La survivante d’Auschwitz, à 93 ans, a chanté et chanté du rap, soulevant l’enthousiasme dans le combat antifasciste en ces temps de virage à droite de la société.
Le combat pour des embauches dans le système de santé est particulièrement ressorti, parmi bien d’autres sujets, des débats de la Fête. Devant la scène centrale, se sont retrouvés des centaines de travailleurs des hôpitaux universitaires d’Essen, Düsseldorf ou de la Sarre pour envoyer un message de solidarité. A Essen et Düsseldorf, la grève se poursuivait il y a à peine deux semaines encore. Le résultat des négociations a fait l’objet d’âpres discussions en dehors même des débats annoncés, dans les stands autour d’un verre ou d’un en-cas.
Des visages heureux, on en a vu aussi dans le village international où se sont retrouvés des représentants de 35 partis communistes et ouvriers et de trois ambassades venant du monde entier. Tous ceux-là ont également été pleinement partie prenante de la Fête, intervenant dans les débats, répondant sans cesse aux sollicitations des visiteurs curieux de leurs avis.
Un peu partout, des projets ont été forgés, sur le plan syndical, antifasciste, dans le combat pour la paix. Le signal qui remonte de cette fête et du DKP n’a rien de virtuel : nous allons bientôt nous revoir … dans la lutte des classes !