Débat que le congrès de la CGT

pourrait utilement régler

 

Les termes du communiqué signé par la direction confédérale au côté d'autres OS fait débat. Tant sur le fond que sur la forme. Parler d'agenda social avec le patronat revient à faire prendre les citrouilles de la période pour des confiseries de Noël, la citrouille faisant prémices accentués aux rutabagas obligatoires.

Ce débat persistera tant que n'aura pas été durablement tranchée la question de fond qui le sous-tend.

Si personne ne met en cause le besoin de rassembler tout le monde du travail pour faire face à l'offensive patronale et pour reconquérir les droits volés par par pouvoir et patronat, en conquérir de nouveaux, cela se fera-t-il par le rassemblement des sigles des organisations ou autour du contenu de la revendication ?

Poser cette question pose le débat devant tout le monde et c'est tant mieux : peut-on se rassembler et comment avec les Lucky Luke du stylo prêts à signer tous les renoncements avec le patronat, adversaire de classe ? Comment agir avec les signataires coutumiers des accords justifiés pour "limiter les pertes" ?

Corollaire de ce qui précède, le débat se fait-il entre "partenaire sociaux" ou entre forces irrémédiablement antagoniques, le patronat exigeant la suppression de tous droits sociaux pour libérer l'espace pour son accumulation des profits ?

Canaille le Rouge, il l'a toujours défendu sur ses p@ges, considère que l'antagonisme étant de classe le rassemblement ne peut se faire que sur des bases revendicatives de classe, le contenu revendicatif partagé étant le seul ciment de l'unité d'action.

Ensuite, sur ces bases et leur controle par ceux qui sont dans l'action, vient qui veut et que les autres prennent leur couvert et leur rond de serviette pour aller partager leur repas avec la réaction politique et patronale.

Cette question que le congrès devrait trancher n'est pas éloignés d'une autre que la direction confédérale ne met pas à l'ordre du jour et qui de toute façon finira par s'imposer tant elle est consubstantielle à la précédente : la CES est-elle un outil au service de la revendication et permet-elle de fédérer des énergies revendicatives pour imposer des avancées au plan de sa surface géographique de référence (on ne peut concernant la CES parler de pertinence), ou est-elle le cadre rigide qui permet au patronat de l'UE d'interdire la remise en cause de ses dogmes au nom du primat de la concurrence libre et non faussée exigeant l'élimination de toute garantie sociale ?

De quelle syndicalisme international les travailleuses et travailleurs de notre pays ont-ils besoin pour attaquer un capital qui cherche dans sa mondialisation à échapper à ses contradictions et surtout maintenir ses profits et leur aux ?

Chacun peut le mesurer, il ne s'agit pas de questions marginales mais bien du fond : de quelles orientations se doter pour affronter efficacement au plan local, national, international, un capital à l'offensive, comment ne pas entretenir d'illusion sur la réalité et la diversité des forces politiques sociales, syndicales qui sont à son service ou prêtes à se coucher contre quelques avantages pour les hors sol qui se parfument d'orienter les luttes, en fait les dévoyer ?

La nature de classe de masse et démocratique de la CGT lui permet, dès lors qu'elle use de ces trois leviers, de clarifier par ses choix les terrains de l'action pour tous.

L'heure est à la confirmation de cette clarification.