Alors qu'un vent de révolte populaire souffle sur la France, si la direction de la CGT détourne la tête, de plus en plus de ses organisations rejoignent le mouvement
front syndical de classe
La Fédération CGT de la Chimie appelle à la grève à partir du 22 novembre pour la hausse immédiate des salaires
Ce faisant en soulignant la convergence avec les revendications exprimées par le mouvement des gilets jaunes.
Incontestablement la position de la direction confédérale formulée au cours du dernier Comité Confédéral National (CCN) qui regroupe les Unions départementales et les Fédérations, comme celle de la Commission exécutive n'est pas à la hauteur de ce qui se passe.
Par exemple le CCN renvoi toute initiative confédérale à début 2019 !!!
Et s'abrite derrière la possibilité de la récupération de l'extrême droite.
Et Philippe Martinez dans les médias s'exclame que jamais il ne manifestera aux côtés du F_haine!
Mais qui demande cela et n'est-ce pas justement leur faire cadeau de la récupération politique de ceux qui se mobilisent que de déserter?
Les revendications mises en avant par le mouvement, les discussions qui émergent dans les rassemblements de blocage ce sont les objectifs sur lesquels la CGT se bat depuis longtemps : pouvoir d'achat, hausse des salaires, rejet de l'augmentation de la CSG, saccage des services publics en particulier dans les territoires dits périphériques, mise cause de la protection sociale, du rôle de l'hôpital, précarisation de millions et de millions de travailleurs, de populations de plus en plus nombreuses ...
Et n'est-ce pas là l'essentiel ?
La construction de la convergence des luttes ce n'est certainement pas un accord bidon avec une CFDT qui vole au secours d'un pouvoir en difficulté !
Les gilets jaunes rejettent toute intervention des partis et des syndicats; c'est un fait !
Mais précisément n'est-il pas du rôle de la CGT de montrer sur le terrain que la base de toute convergence ce sont les intérêts objectifs qui nous opposent à ceux de l'oligarchie au pouvoir ?
Et de faire la démonstration de l'utilité de s'organiser dans le sillage d'une tradition historique glorieuse et efficace dont ils ignorent les effets sous la contrainte de l'idéologie dominante.
A partir d'une intervention sur des bases de classe qui vise à faire reculer les aspects réactionnaires du mouvement (mise en cause de l'impôt, cantonnement sur le seul aspect de la taxe pétrole, silence sur les salaires ...).
Attitude qui permettrait donc donc de saper les possibilités de récupération d'une extrême droite complice comme toujours des forces du capital et du patronat !
La situation commande plus que jamais une attitude offensive, s'opposant résolument aux tentatives initiées par Laurent Berger de transformer le mouvement syndical en pompier de service.
Le positionnement pour le moins frileux de la direction confédérale de la CGT pose un sérieux problème.
La grille d'analyse qui guide ce positionnement est totalement intégrée aux choix faits dans les années 90 au moment de l'adhésion à la Confédération Européenne des Syndicats (CES), aux conditions de cette dernière qui impliquaient le ralliement au "dialogue social" à la concertation...
Dans les faits à l'acceptation du marché capitaliste et de ses règles, de l'Union européenne et de ses traités.
Toutes choses en totale contradiction avec les traditions historiques profondes de la CGT et la double mission du mouvement syndical dont elle se réclame pourtant.
Qui comporte l'objectif d'en finir avec l'exploitation capitaliste!
Une contradiction qui devra être levée à l'occasion du 52e congrès de mai 2019!