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 Hommage à Pétain : "Je ne pardonne en rien mais je ne gomme rien de notre histoire", se défend Emmanuel Macron. C'était hier ...et aujourd'hui... Avec le commentaire de Jean LEVY
Rétropédalage après la polémique Pétain :
Macron déclare, Griveaux corrige

Rétropédalage après la polémique Pétain : Macron déclare, Griveaux corrige© Etienne Laurent Source: Reuters

 

Benjamin Griveaux et Emmanuel Macron à l'Elysée, décembre 2017 (image d'illustration
 
RT France

La polémique enfle autour de l'hommage qui sera rendu aux héros de la Première Guerre mondiale le 10 novembre. Le président s'est-il pris les pieds dans le tapis en évoquant Philippe Pétain ? Griveaux est venu à son secours pour éteindre l'incendie.

Chemin faisant, sur son parcours d'«itinérance mémorielle», le président de la République française Emmanuel Macron avait livré son sentiment sur Philippe Pétain et les commémorations du centenaire de l'Armistice, après avoir été interpellé par un passant le 7 novembre, déclenchant au passage une vive polémique.

Le jour-même, une mission d'extinction de ce départ d'incendie médiatique a visiblement été lancée. Le compte Twitter de l'Elysée, la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa et le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sont ainsi montés au créneau pour corriger le tir sur les réseaux sociaux tout en tentant de restaurer une impression de cohérence sur la question... Un exercice de communication politique de haut vol, en somme, même si, sur les noms des maréchaux honorés ou honorables, le doute demeure.

L'Elysée a fait savoir, en début de soirée le 7 novembre : «Comme indiqué à plusieurs reprises ces derniers jours, le samedi 10 novembre ne seront honorés que les maréchaux présents aux Invalides : Foch, Lyautey, Franchet d’Esperey, Maunoury et Fayolle.»

Pourtant, hier le 7 novembre...

Le président de la République, Emmanuel Macron, à Verdun (Meuse), le 6 novembre 2018.

franceinfo

7 novembre 2018

CE QU'IL FAUT SAVOIR

La polémique enfle. Emmanuel Macron a de nouveau évoqué, mercredi 7 novembre, l'hommage à Philippe Pétain après ses propos controversés. "Je ne pardonne en rien mais je ne gomme rien de notre histoire", a assuré le chef de l'Etat. "Il y a eu des hauts faits de guerre mais il y a eu une forfaiture dans la Seconde Guerre mondiale", a-t-il ajouté. Plus tôt, le chef de l'Etat avait jugé "légitime" de rendre hommage samedi aux Invalides à Philippe Pétain, "grand soldat" pendant la Première Guerre mondiale

 Ce qu'a dit Emmanuel Macron."Le maréchal Pétain a été aussi, pendant la Première Guerre mondiale, un grand soldat", a justifié Emmanuel Macron, tout en rappelant qu'il avait "conduit à des choix funestes" pendant la Seconde Guerre mondiale. "J'ai toujours regardé l'histoire de notre pays en face. (...) Je n'occulte aucune page de l'histoire", a encore expliqué le président de la République.

 Le Crif se dit "choqué". Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s'est dit lui "choqué" des propos du président. "La seule chose que nous retiendrons de Pétain, c'est qu'il a été, au nom du peuple français, frappé d'indignité nationale lors de son procès en juillet 45", a rétorqué le président du Crif, Francis Kalifat, cité dans un communiqué.

 Des responsables politiques s'insurgent. Plusieurs responsables politiques se sont également indignés des propos d'Emmanuel Macron. "Ses crimes et sa trahison sont imprescriptibles. Macron, cette fois-ci, c'est trop ! L'Histoire de France n'est pas votre jouet", a écrit sur Twitter Jean-Luc Mélenchon. "L'itinérance mémorielle d'Emmanuel Macron est en réalité une incroyable errance éthique et morale", a renchéri Benoît Hamon. 

 Le porte-parle du gouvernement dénonce une "mauvaise polémique". "Je ne rentrerai pas dans cette mauvaise polémique", a, de son côté, déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Il a appelé à ne pas faire de "raccourcis douteux", avant de citer le général de Gaulle, pour qui "[la] gloire [de Pétain] à Verdun ne saurait être contestée ni méconnue par la Patrie".

L'opinion de "Ca n'empêche pas Nicolas" :

Au-delà de cette polémique, se trouve posée à travers l'évocation de la Grande guerre, sa célébration comme évènement historique. Le Président de la République, à l'image des fanatiques de l'Union Européenne, considère que ce conflit inaugure une période de trente ans qu'ils nomment, pour s'en distancer "la guerre civile européenne" opposant la France et l'Allemagne. Leur désir de collaboration entre les deux pays est tel que ces politiciens ne veulent pas froisser Berlin en célébrant militairement la victoire. Emmanuel Macron va jusqu'à inviter madame Merkel aux cérémonies prévues le 11 novembre. 

Mais, de deux choses l'une : si on considère que la guerre de 14-18 fut, non seulement une immense et inutile boucherie, mais une erreur monstrueuse, il faut en contre-partie célébrer ceux qui s'y sont fermement oposés.

Jean Jaurès en premier qui mit toute son énergie jusqu'à son dernier souffle,  à lutter pour la Paix. Et rendre hommage aux deux parlementaires allemands, Karl Liebnecht et Rosa Luxembourg, qui refusèrent de voter les crédits de guerre, alors qu'aucun député français n'a eu ce courage. Il serait également nécessaire de réhabiliter les "fusillés pour l'exemple" (par Pétain entre autres) qui, vivant quotidiennement l'enfer, ont refusé de poursuivre le carnage. 

Enfin, pour être logique avec son discours, le Président de la République devrait le 11 novembre célébrer les marins et soldats allemands qui se sont insurgés en octobre 1918 contre cette guerre et les chefs qui l'avaient menée . Ils ont, par leur soulèvement,  largement contribué à l'effondrement de l'armée allemande, "poignardée dans le dos" comme le vociférait Adolf Hitler. Le soulèvement de ces communistes a ainsi abrégé la guerre et sauvé de la mort de nombreux combattants français. Cela vaudrait un hommage de la part des dirigeants politiques de notre pays...

Vous n'y pensez pas : la collaboration franco-allemande n'est pratiquée, toujours au nom de l'Europe, qu'entre industriels et financiers des deux rives du Rhin, pas entre les peuples.

22 août 1914 : le jour le plus meurtrier de l'histoire de France

Il y a 100 ans, le 22 août 1914, 27 000 soldats français ont perdu la vie au cours d'une seule journée. 

La bataille de la Somme qui a fait 1,2 million de morts, blessés et disparus entre juillet et novembre 1916.

La bataille de Verdun, en 1916, a fait plus de 700.000 victimes : 306.000 tués et disparus (dont 163.000 Français et 143.000 Allemands), environ 406.000 blessés (dont 216.000 Français et 190.000 Allemands).

Et combien de milliards ont engrangé par cette guerre

les Krupp, Thyssen, du côté allemand, 

et les de Wendel et Schneider, du côté français ?

Tag(s) : #Histoire
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